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Le faux ange || Lucifer alias Sirius Meyer
par Lucifer Mar 7 Fév - 15:51 
38 ans en apparence.
Sirius Meyer
Il est accueillant, son sourire éternellement gravé sur sa face, rassurant ceux qui lui parlent. Il dégage un charisme qui apaise et met facilement en confiance. Galant, il est toujours au petit soin avec les femmes, flatteur et attentif avec les hommes. Ses belles paroles annihilent toute suspicion à son égard. Il est très sociable et agréable à écouter, car il va toujours dans le même sens que ses interlocuteurs, non sans garder un air énigmatique. Il sait les ensorceler, les manipuler avec intelligence par des mots hypocrites et faux.
Car Lucifer n'est que mensonge et fourberie. Un art malsain qu’il maîtrise à merveille en jouant sur les apparences. Il ment comme il respire, il a le contrôle total sur ses mots à rendre jaloux le divin Loki. Dieu de la discorde, il aime jouer de ses gens avec malice et opportunité, choisissant des mots réfléchis pour semer le trouble. Il ne croit pas en l’échec, il est un être optimiste et il s’en donne les moyens. Tricheur dans ses actes, il use de tout pour assouvir sa cupidité. Fausse générosité cachant un profond égoïsme. Il aime les belles choses et l’opulence quand il ne t'attarde pas sur des choses simples telles que la musique, grand mélomane qu’il est.
Lorsqu’il laisse tomber le masque du mensonge, lorsqu’il est agacé, fatigué ou touché dans son immense orgueil, Lucifer révèle sa folie profonde. D’abord par un cynisme blessant et nihiliste avant de se montrer violent dans ses actes. Il est un être profondément sadique, tel le chat qui joue avec ses proies sans daigner les dévorer. La pitié, il ne la connaît pas, mais il l'exploite et s’en amuse. Cependant, sa violence n’est pas animale, l'agressivité est rarement sa guide, le roi démon est plus subtil dans sa colère. Bien qu’elle reste monstrueuse.
Pourtant, le Roi démon peut parfois faire preuve d'un sincère gentillesse. Cela arrive quand il se prend d'affection pour un être, il en devient presque gentil et protecteur, quoique parfois possessif. Mais cela est rare et en décroissant, peut toucher les démons, les animaux, les semi-démons et, les humains. Mais pour ces derniers c'est presque impossible, à moins de refaire renaitre en lui cette époque où il aimait cette espèce. Cela dit, il traitera plus l'humain comme un animal de compagnie qu'une personne à part entière. Enfin qui sait, les miracles existent.
Les trucs en + : il aime les fringues excentriques, en porter une multitude – il consomme régulièrement des substances illicites pour s’amuser – il a une mémoire d’éléphant – il collectionne les pierres – il a des penchants sadiques – son plat humain préféré est le chirashi de saumon – il déteste les aubergines – il fait des coups de pute quand on s’y attend le moins – il brise des objets quand il est contrarié – il est tactile – il sait très bien faire la cuisine – il aime chanter sous la douche – il est gaucher – il se confie difficilement – il sait jouer du violon à merveille – les poules, meilleurs animaux du monde, elles seront les seules épargnées – au fait, il aime profondément la Terre, mais ne supporte pas les humains qui la souillent.
Ses yeux couleurs rapaces ne quittent jamais leur cible, aussi perçant que doux, où on peut lire une pointe de vide au fond des pupilles. Fatigués, ils sont creusés par le temps qui passe et les années qui s’ajoutent. Son visage fin est entouré d’une masse de cheveux noirs dont une mèche est blanche.
Du haut de ses uns mètre quatre-vingt-douze, il n'est pas très baraqué, ni même gros. En réalité, il est plutôt fin, sans être maigre. Ce sont les couches de vêtements qu’il porte qui lui donnent du volume. Il s’habille toujours de façon harmonieuse, bien qu’excentrique, privilégiant souvent le noir et le gris avec une pointe de dorure ou d’argent. Sous ses vêtements, au niveau de son ventre, se trouve une large cicatrice, souvenir de la dernière guerre. Mais évitons de trop en parler au risque d'éveiller son courroux.
Lucifer prend donc une apparence très humaine, mais quelques détails peuvent trahir sa nature. Sa forme primal possédant plusieurs yeux, il en possède un troisième au centre de son front. Fermé, il est semblable à un bijou anodin, mais ouvert il montre une pupille doré. Aussi, il possède une queue, recouverte de plumes d'un blanc immaculé, qu'il cache sous ses vêtements autour de sa taille.
Cependant, cette forme est celle qu'il est capable de prendre dans le monde des hommes, la réalité sur la véritable apparence de Lucifer est tout autre. Lucifer ne ressemble à rien d’humain, mais encore moins de démoniaque. Il est l'archétype physique d’un mélange entre un séraphin et un trône des textes sacrés au point de se demander s’il n’est pas, à défaut, le modèle que les humains ont pris pour leur protecteur.
Une créature dont la tête est composée d'un anneau ornés de multiples yeux et d’ailes. Le tout est surmonté sur un corps humanoïde rayonnant munie d'ailes parsemées d'yeux. C’est cette apparence céleste et luminescente qui a souvent porté défaut à l’humanité, bien loin des apparences effrayantes et sombres des autres démons. Le démon de la lumière a donc ironiquement été pris pour un ange.
Lucifer est également capable de possession. Bien que du temps où il appréciait les hommes, il avait plaisir à pactiser avec les mangeurs de démons, aujourd'hui ce n'est plus le cas. Les possessions du Roi de la lumière sont exceptionnelles, car les hôtes pouvant le supporter sont rares et la plupart du temps, elle ne lui serre qu'à s'amuser à détruire le malheureux de sa présence. Quand par "chance" un humain supporte sa présence, la possession de Lucifer n'en reste pas moins sans séquelles, ce dernier prenant un malin plaisir à détruire psychologiquement ses hôtes. Ainsi, même si on réussit à l'exorciser ou s'il part de lui-même, l'humain en deviendra fou, s'il ne finit pas dans un état végétatif.
"Vous vivez ici depuis aussi longtemps
que vous vous en souvenez." - Omori
Je ne me souviens pas du début de mon existence. Ma mémoire est certes exceptionnelle, elle n’est pas invincible face aux millénaires qui sont passés depuis. Je me rappelle qu’un jour, j’existais avec mon frère Samaël, et que nous étions les premiers “nés” de Satan.
J’étais, et je suis le Roi de la lumière et de la connaissance, en charge du territoire de la Clarté. Et tout comme son nom l’indique, ce lieu est tel un phare dans le royaume de la Géhenne. Il faut imaginer une immense ville composée de gratte-ciel, dont un immense en ce centre où j’habite. Une mégapole qui émet sans interruption une lumière vive dans les ténèbres de l’enfer. La mentalité qui y prône le savoir et la connaissance, beaucoup de démons érudit y ont trouvé domicile au travers de nombreuses technologies magiques, même si certains plus simple y vivent également.
J’aimais mon territoire, j’aimais mon monde, mais ma soif de savoir m’apporta au fil des siècles une grande lassitude. Une impression de tout savoir, tout connaître de mon monde plongé dans les ténèbres dont j’étais la seule source de lumière. Enfin, jusqu’à ce que je découvre la Terre.
La Terre. Un monde qui, au premier regard, me charma. Un monde qui, contrairement à l’enfer, était plongé dans la lumière, la lumière solaire ou lunaire. Et ce soleil, ce soleil qui trône dans le ciel et dont l’envie de m’emparer était presque un fantasme. Ce monde était une source de curiosité et d’apprentissage infini, se développant au fil du temps. Rien n’était immuable et chaque jour n’était que surprise. Les êtres vivants y vieillissaient rapidement, mais s’adaptaient et évoluaient pour laisser place à d’autres tout aussi fascinants.
Je me suis pris à aimer ce monde, bien plus que le mien, y passant le plus clair de mon temps au point d’y délaisser quelque peu mes fonctions. Évidemment, cela ne plut guère à mon père qui me faisait des remontrances, sans vraiment comprendre que ce monde de lumière était fait pour moi. Alors souvent, les tensions montaient et je fuyais dans l’autre monde.
"La tendance naturelle de l'esprit humain
est de croire avant de savoir." - G. Bouthoul
Quel étrange animal que je découvris en ce temps-là. Créature à sang chaud, sans poils et marchant principalement sur leur deux pattes arrière. Il est vrai qu’au début, les humains m’ont beaucoup intrigué. Ils avaient les airs plus intelligents que le reste de la faune terrienne, même s’ils restaient dans la chaîne alimentaire des démons. Ils étaient capables d’inventivité et de création.
Entre curiosité, amusement et envie d’une tentative d’expérience, je m’étais rapproché d’eux bien plus qu’une autre créature. Je leur donnai une partie de mon savoir sur le monde. Si aujourd’hui l’espèce humaine cherche diverses explications à la domestication du feu pour garder une source de lumière dans la nuit, c’est qu’il m’ont oublié.
Mon apparence les effrayait autant qu’il les fascinait au point d’inventer des dieux à plumes en rapport à mon physique. Les cultes les plus intéressants étaient sans nul doute ceux de sacrifice. Ou comment nourrir des démons sans le savoir. Cela avait tendance à alimenter mon orgueil, mais au fil du temps, je pris une apparence plus humaine pour plus de tranquillité dans mes observations. Car pour être au point de les aider dans leur évolution, c’est parce que je les aimais bien ces petites créatures.
Bien sûr, mon petit manège avait tendance à agacer mon père, ainsi que Samaël qui se demandait ce que je leur trouvais à ces créatures mortelles. D’autant plus, qu’elle avait tendance à être hostile à certaines créatures démoniaques. Mais avoir peur de son prédateur, c’était quelque chose de naturel dont je n’arrivais pas à leur en vouloir. J’étais un peu comme eux, à me prendre d’affection pour l’animal que je voyais inférieur.
"La cruauté est le remède de l'orgueil blessé." - F. Nietzsche
Dans le monde des hommes, je me sentais comme un Dieu. De plus, les démons venaient de plus en plus interférer dans la vie des hommes qui en créent des croyances, bonnes ou mauvaises. Une sorte de relation à la fois bénéfique et toxique se crée petit à petit entre les deux mondes. Car dans mes actes de philanthrope, je gardais une attitude morgue à leur égard. Après tout, ce n’était que des animaux supérieurs aux autres, mais inférieur aux démons.
Alors, quand je compris que leur savoir échappa à mon contrôle, le mépris s’installa au fond de moins. Indépendamment de ma volonté, les humains comprirent la nature des démons et développèrent ce qu’ils appelaient : l’exorcisme. Comment ces mortels osaient s’en prendre à nous ? À se penser assez supérieur pour se le permettre ? Je ressentis une forte ingratitude de leur part et je ne pouvais pas l'accepter.
Alors je tentai d'endiguer le phénomène en douceur, glissant l’interdiction de la magie dans leur esprit et de toute forme de spiritisme. Ô, l’obscurantisme et l’inquisition furent sans nul doute mes époques humaine préférées. Un temps où il suffisait d’un doute sur une relation avec le malin pour finir sur le bûcher. Les humains dans leur paranoïa s’entre-tuaient donc tout seul, comme des bêtes idiotes suivent la lumière. Alors, je me prenais d’un malin plaisir à manipuler et semer le doute dans ces cervelles inertes avant de regarder le résultat crépitant dans le moindre effort.
Bien entendu, il y a eu quelques ratés, surtout au début. Comme cette fois où je me suis amusé à manipuler une petite pucelle en pensant qu’elle serait prise pour une folle qui entend des voix. Mais l’espèce humaine me surprendra toujours, puisqu’au contraire, elle fut perçue comme une sauveuse. Au final, elle finit par rôtir sur un bûcher à Rouen, mais le fait qu’elle soit perçue comme une sainte n’était clairement pas dans mes projets… Mais toujours est-il qu’ils en oubliaient de s’en prendre aux miens.
Mais cela ne dura pas longtemps. Quelques siècles pour eux, une seconde dans mon éternité. Les exorcismes se focalisèrent sur les démons, devenant de plus en plus agaçants. Les tensions montèrent au point que dans ma réflexion, je décidais qu’il était grand temps d’arrêter cette expérience foireuse. En plus de se penser plus fort que nous, les humains avaient détérioré le monde que j’affectionnais tant. Les ciels étaient devenus gris de pollution, obstruant dans certaines régions la lumière du soleil. Les terres devenaient arides, leur monde s'effritait face à leur “intelligence” inconsciente. Comment pouvait-on se penser supérieur quand on était aussi aveugle de notre bêtise ? Il était tant d'éradiquer cette espèce qui n'avait maintenant plus aucun intérêt à mes yeux.
"Une guerre est juste quand elle est nécessaire." - N. Machiavel
J’en avais trop vu sur l’espèce humaine pour revenir sur ma décision. Pourtant, me faire changer d’avis, c’est ce que Samaël puis Azazel tentèrent de faire. L’hypocrisie de ces mots alors qu’il m’avait tellement jugé de mon intérêt envers le monde terrestre, voilà que les avis d’opinion s'échangeaient. Tu avais des millénaires de retard, Samaël.
Alors que nous, les deux aînés, étions si proches, cette divergence d’opinions brisa nos relations. Comment ne pas haïr plus les hommes quand je vois qu’ils charmaient autant mon frère, au détriment des siens ? Fort heureusement, la majorité des rois et autres démons étaient de mon avis et me soutenaient dans mes convictions.
À partir de maintenant, la guerre était ouverte. Plus de discrétion, la Géhenne se faisait plus présentes sur Terre, menant de plus en plus à mal les exorcistes. Les humains allaient comprendre que les croyances n’en sont pas et qui serait l’espèce supérieure. Et après des siècles de préparation, le 20e siècle sera marqué par le feu et le sang.
"Qu'il est dur de haïr ceux qu'on voudrait aimer." - Voltaire
Dans mon éternité et ma haine, je me souviens de ce jour. Cette journée étrange remplie de contradictions. Je me souviens de cette jeune humaine, debout au bord d’un pont, cheveux de feu volant au vent à la recherche d’une forme de liberté. Je m’étais approché d’elle dans ma curiosité passive, m'accoudant sur la rambarde de sécurité. Aujourd’hui, j’avais décidé de ne pas combattre.
─ Ne m’empêchez pas de sauter, j’ai déjà pris ma décision, m’avait-elle dit.
Un sourire s’était esquissé sur mes lèvres avant de lui répondre simplement :
─ Ce n’était pas mon intention.
Mes paroles acides avaient dû la troubler, car elle s’était légèrement reculée du précipice.
─ Je suis juste curieux de voir comment le corps humain réagit en rencontrant la surface de l’eau.
─ … Vous êtes un monstre !
Un ricanement.
─ On me le dit souvent. Mais, avant de sauter, je suis curieux de savoir pourquoi. Les humains ont tellement tendance à s’accrocher à leur misérable vie.
Un silence. Elle avait regardé la surface du lac, perdu dans ses pensées.
─ Les humains sont des êtres abjects. Mais faute de pouvoir les voir disparaître, je préfère partir.
Cette phrase, c’est ce qui avait attisé un certain intérêt envers elle. Alors, quand elle n’avait pas attendu ma réaction et qu’elle s’était décidé à sauter… Je ne sais pas ce qu’il m’avait pris, mais j’avais déployé mes ailes et l’avais rattrapé en plein vol, l’arrachant à Hadès qui l’attendait en bas.
Une fois ramené sur la terre ferme, la jeune humaine m’avait regardé entre surprise et colère.
─ Ce n'est pas vrai. Il a fallu que je sois la seule personne au monde qui possède un ange gardien. Je ne t'ai rien demandé !!
─ Ne te méprends pas, je ne suis pas un ange, et je ne sais même pas pourquoi j’ai fait ça. Mais si je te dis que bientôt, le monde sans humain dont tu rêves pourrait exister, tu sauterais encore ?
Un silence, la jeune humaine avait semblé un peu perdus.
─ Vous êtes un démon ?
J’avais acquiescé et alors que je m’étais attendu à une prise de conscience qui m’aurait déplu, ce fut l’inverse.
─ Si vous dites vrai, non, je ne sauterai pas. Je déteste les humains, destructeurs, se sentant supérieur et incapable de prendre conscience de leur propre…
─ vilenie.
Regards qui s’étaient croisés, compréhension entre deux êtres.
─ J’aime ta façon de penser, je tâcherai que tu ais la vie sauve.
Mais alors que je m’étais apprêté pour repartir, elle s’était mise à me suivre.
─ Attendez ! S'était-elle exclamé.
─ Maintenant, rentre chez toi. Lui avais-je répondu.
─ Je n’ai pas de chez moi… Je peux venir avec vous.
Je n’avais pas prévu de m'encombrer d’une humaine. Mais encore une fois, la contradiction me fit défaut. Elle m’avait rappelé cette époque où je m’entendais si bien avec l’espèce humaine. J’avais soupiré et avais répondu.
─ Je te loge une nuit, après tu te démerdes.
À ces mots, la jeune humaine avait esquissé un sourire radieux, qui avait attiré mon regard.
─ Merci ! Vous n'êtes pas si mauvais pour un démon. Je m’appelle Perséphone Llewelyn et vous ?
─ Appelle moi Lux.
Une nuit. C’était juste censé être une nuit. Mais ce ne fut pas vraiment le cas. Les mois avaient passé et elle était toujours là quand je rentrais dans ma résidence terrienne. Comme un petit chien attendant son maître, même si notre relation était bien différente. On avait des conversations intéressantes et sa présence devenait de plus en plus agréable. C’était difficile à me l’admettre, mais je finissais par apprécier de plus en plus cette humaine. Au point de m’attacher à elle et ne plus la voir comme un déchet. Ses sourires qu'elle n’adressait qu’à moi ne me laissaient pas indifférent, surtout quand elle me disait que j’étais “sa lumière dans un monde de ténèbres”. Elle savait toucher positivement mon orgueil d’une façon totalement innocente, et ça fonctionnait.
Si bien qu’un jour, j’ai fini par lui avouer qui j’étais. Inconsciemment, j’avais repoussé cette révélation. Je suis fier de qui je suis, mais je savais que la réputation de Lucifer était fort mauvaise auprès des humains. Pourtant, encore une fois, sa réaction face à cette révélation fut inattendue. Elle avait l’air de s’en ficher, voire même, peut étonner vu nos conversations sur l’espèce humaine, presque ravie d’avoir face à elle le tortionnaire de ceux qu’elle détestait. Après tout, elle m’avait même demandé une fois si elle pouvait devenir un démon, elle me surprenait même à en avoir le caractère. Si c’était possible, je l’y aurais aidé. Non, à la place, elle me sourit et vint m’embrasser. Et de ce baiser, tout dérapa.
Ce n’était pas la première fois que j’avais eu une relation avec un ou une humaine. Plus rare depuis la scission. Même si je les déteste, le plaisir de la chair est assez agréable et il m’était déjà arrivé à avoir encore ce genre de pratique. Avec de rares humains qui m'avaient physiquement attiré ou avaient réussi à avoir mes faveurs. Par contre, on peut me condamner pour plein de choses, de la cruauté, jamais je n’ai abusé de qui que ce soit. Je n’en ai jamais eu besoin et j’en ai jamais ressenti l’envie. Et avec Perséphone, encore moins.
Mais, j’avais, sur l’instant, oublié à quel point cette espèce était prolifique. Alors quand elle m'avait annoncé qu’elle était enceinte et voulait le garder, j'avais défailli. Pas faute d'avoir tenté de lui avoir fait changer d’avis pour plusieurs raisons que je pensais justifier. Et la première : en pleine guerre ouverte, c’était le pire moment. Mais la jeune femme avait un fort caractère, alors la seule chose que j'avais fait, c’est de faire en sorte que personne ne sache. Jusqu'à ce qu'il naisse.
Serrant les dents, toujours sous une forme de dénie et de colère, je détournais le regard. La réalité de ma connerie m'avait rattrappé aussi vite qu’un photon.
─ Non, je ne veux pas le voir. Tu sais dans quelle situation ça me met ? Un fils nephilim !? Je vais avoir l’air de quoi auprès de mes pairs ?
─ Je n’étais donc qu’un passe-temps pour toi ? Pourquoi tu m’as protégé pendant neuf mois si c’est pour réagir ainsi ? C’est ton fils Lucifer, regarde le !
Mon regard s'était posé sur le nourrisson dans les bras de sa mère. Créature chétive à l’apparence humaine, si ce n'était cette queue de plumes rousses, qui en dehors de sa couleur, ressemblait à la mienne. Avant même que je puisse réagir, Perséphone me l'avait mis entre les bras. Le tenant par réflexe, je n’ai plus osé bouger, d’une inconsciente peur de le briser.
─ Et j’en fais quoi, je le mange ?
─ Idiot… je ne sais pas, accepte le pour son côté démoniaque ? Tu m’as bien accepté non ?
Elle avait touché un point, même si je n’aimais pas non plus les semi-démon pour leur humanité et leur mortalité, il était en partie démon en plus d’être de mon sang.
─ Soit. Je le reconnais. Mais je vais devoir partir.
─ Quoi ? Tu m’abandonnes ?
─ Je reviendrais, mais nous sommes en guerre et je ne veux pas que le lien que vous avez avec moi se saches.
─ Tu as honte de nous ?
Un silence s'était installé, je cherchai mes mots avec une certaine difficulté pour une fois.
─ Non. Vous êtes une de mes faiblesses que je peux me le permettre.
Elle était restée interloquée, il était rare que j’avoue ce genre de choses et je venais maladroitement d’avouer une forme d’affection envers elle et l’enfant. J’esquissai un sourire.
─ Je reviendrai quand tout sera fini. C’est promis.
Au début, j’arrivais de temps en temps à les revoir, Perséphone et le petit être qu’on avait appelé Elijah. Mais la situation entre humains et démons s'était envenimée au point que je n’avais plus de temps à leur consacrer. Le temps, dont le ressenti était si différent entre une mortelle et un immortel. Pour moi, c’était comme si je ne les avais pas vus depuis hier, alors que des années s'étaient écoulées. Et quand je voulus revenir, il était trop tard.
"A un certain moment, un lourd portail se ferme derrière nous, il se ferme et est verrouillé avec la rapidité de l'éclair, et l'on n'a pas le temps de revenir en arrière." - D. Buzzati
À quel moment tout foira ? Je ne saurais dire. Les humains se montrèrent plus agaçants que prévu. Les armes qu’ils avaient réussi à développer contre nous étaient efficaces, mais je ne pensais, à aucun moment, qu’ils seraient assez intelligents pour réussir à refermer les portails. Mais surtout, réussir à me renvoyer dans la Géhenne. Rare sont la vermine dont je me souviens du visage, mais ce Paladin, jamais je l’oublierai. Tout comme la cicatrice qu’il m’a infligée. Et faute de la faire disparaître, lui, je compte bien l’éradiquer de la surface de la Terre quand je le reverrai.
L’homme avait décidé d’interdire leur monde aux démons. De me l’interdire à moi, qui foulais la Terre bien avant eux. Comment c’est être insignifiant et éphémère osaient-ils ? Il était hors de question que je baisse les bras. Mais je devais me rendre à l’évidence, ils avaient réussi à nous affaiblir. Mais ce n’était pas à sens unique. Non, ils ont juste eu de la chance.
Alors, les années suivantes, dans ma tour de lumière, je m’étais penché à rompre les sceaux qui scellaient les portails menant au monde des hommes. Pas un jour ne se passa sans recherches et essais. Le démon du savoir n’allait pas renoncer. Et mon acharnement finit par payer, puisque trente ans en année humaine vinrent à bout des sceaux. Les portails étaient rouverts, et les humains qui commençaient à profiter de leur tranquillité allaient avoir une mauvaise surprise.
Je pus donc enfin revenir sur Terre, sous une autre apparence qu’autrefois. Cependant, je me fis plus discret. Plus méfiant. Cette fois, la lumière allait jouer dans l’ombre en se fondant parmi les hommes pour mieux espionner leur faiblesse.
C’est ainsi que je créai Sirius Meyer, un humain sociable et poli qui tient une boutique d’ésotérisme au cœur d’Édimbourg. Le but étant de voir passer les exorcismes à la recherche d'objets particuliers, me souvenir d’eux et glaner des informations sur leur situation et capacités. Et ceux sans me faire repérer, puisque je me rabaissais à brider mes pouvoirs au maximum en m'imposant un sceau. Que je peux retirer à tout moment, bien entendu.
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par Kasumi Watanabe Mar 7 Fév - 16:08
Notre Lulu national ! Re-welcome à notre potit ange déchu ! 
J'ai lu le début de la fiche et j'adore déjà ton personnage ! Je sens qu'il va mettre du bazar partout celui là éè
Bon courage pour le reste !
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par Kasumi Watanabe Dim 19 Fév - 10:12
Voici le thème : Maintenant que la Géhenne a rouvert ses portes, comment comptes-tu t'y prendre pour reconquérir le monde et assouvir ta domination sur les humains ?
Tu as tout le temps dont tu as besoin pour nous écrire un Test d'au minimum 300 mots. Bon courage à toi !
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par Lucifer Dim 19 Fév - 20:37
Test RP : Maintenant que la Géhenne a rouvert ses portes, comment comptes-tu t'y prendre pour reconquérir le monde et assouvir ta domination sur les humains ?
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par Vassago Lun 20 Fév - 9:24
J'ai tout adoré chez notre Lulu national, que ce soit ta fiche dans sa globalité, ton histoire (et le feat héhé) ainsi que le Test RP envers lequel je n'ai absolument rien à redire ! Sans plus attendre, je te donne ta couleur, ton rang et tes crowns ! Bon courage pour la suite mon Lulu !
Maintenant que ta présentation est validée, il est temps pour toi de finaliser quelques petites choses : tout d'abord en allant recenser ton avatar ici puis de faire ta fiche technique et si tu le souhaites ouvrir ton journal de bord. Avant de te laisser filer vers ta destinée, le staff t'octroie 50 Crowns en guise de cadeau !
Merci à toi et bon et bon RP parmi nous !
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