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why'd you only call me when your high {murasama}

par Muramasa no Yamata Mar 30 Mai - 14:31 Message

Age20 ans p. (85 ans r.)

Nationalité/RoyaumeJaponaise / Pourriture

GroupeExorciste

ClasseSoigneur

Métier/RôleShinshoku du sanctuaire de Kusanagi-no-tsurugi / Nephilim

Rang de départExorciste Junior / Semi-démon mineur




Derrière l'écranDerrière l'écran, je suis Shirosaki et j'ai 30 ans (oui, j'ai vieilli depuis 2 mois). Il s'agit de mon 2e compte. J'ai connu le forum via top-site. Je pense être disponible 4/7 jours. Ça n'a pas changé, mes vacances ne durent pas ad vitam aeternam, malheureusement.


Muramasa
Yamata No

PersonnalitéJ’écoute et j’ignore. J’observe et je jauge. De tout. Tout ce qui est vivant, tout ce qui est mort. Tout ce qui est entre les deux. Je n’ai pas de pitié. J’ai un peu d’amour. Je le renie cela dit, au profit de la défiance. Je déteste autant que j’aime. Je contredis. Je n’en fais qu’à ma tête. Je garde mon sang-froid, trop même. Je suis froid. Je suis cynique. Je suis une compagnie désagréable, disent-ils.

Je les écoutes. Ces juges croyant tout savoir, sans m’avoir adressé un seul mot.
Je m’en moque. Sans sourire. Je ne sais pas sourire. Je sais probablement pleurer, mais je n’ai plus de larmes à verser. J’en ai déjà trop versé. J’en dis trop. Trop de vérités qui blessent. Trop de lames, avec mes mots. Je tranche les questions. Je tranche les chairs, car j’aime l’efficacité. Je n’aime pas recevoir des ordres. Je suis pragmatique avant d’être altruiste. Je déteste les aprioris. J’aime la clarté. Je n’aime pas perdre mon temps. Je suis déviant, racontent-ils.

Peut-être. Je n’ai pas pitié.
Pour les démons comme pour les humains. Je hais les fauteurs de trouble quels qu’ils soient. Une menace est une menace, peu importe son espèce. Je suis violent. J’aime le rouge. J’aime le sang. J’ai la réputation d’être sinistre. J’ai un humour noir, lorsqu’il m’arrive de plaisanter. J’aime ce que le monde n’aime pas. J’aime ce qui les effraie. Cela me passionne ; ce frisson. Ma patience, ce n’est qu’un paramètre par défaut. Je suis antipathique, murmurent-ils.

C’est faux.
Bien que je déteste cette part, je suis humain. Je vis. J’aime. Je déteste. Je renie. Je m’attache. Elle me rend faible aux choses simples de la vie. Je repousse l’inévitable, toujours dignement. Je respecte ceux qui le font en retour. Je me moque des irrespectueux. Je suis un piètre professeur. Je n’ai pas la fibre pédagogique. Je suis bien seul, mais j’aime être accompagné parfois. Bien ou mal, cela reste à moi d’en juger. Je ne suis pas asocial. Je suis sélectif. La méfiance ; encore elle.

Je suis coincé dans un cercle vicieux. Coincé dans ma méfiance constante et l’envie d’être respecté. Je me fiche des enjeux ou des conséquences. Je veux me sentir vivant et conscient. J’aime être conscient. J’aime savoir que c’est mon humanité qui tient les rênes, mais j’aime aussi céder à ce chaos légué par mon géniteur.


ANECDOTIQUE ;
Gros mangeur. Il peut avaler des repas pour huit personnes à lui tout seul. • Sa fine écharpe masque une vilaine et inquiétante cicatrice. Sa propre mère aurait tenté de lui trancher la gorge, alors qu’il n’était qu’un enfant. • Bien qu’il soit les traits d’un jeune homme d’une vingtaine d’année fraichement acquise, il en a plus du double en vérité. • Il est membre de l’ordre des exorcistes, mais il préfère faire cavalier seul, car il n’adhère pas à tout et il est méfiant. Ils ont été cléments, mais pour combien de temps encore ? • Il adore les films d’horreurs, écouter des bandes-originales dans son casque et le fast-food. • Il est extrêmement mal à l’aise avec les femmes. Il n’arrive pas à les aimer, ni à avoir d’attache envers elle, ce qui peut le rendre parfois cru avec celles-ci. Une légère Vénustraphobie en somme, même s’il arrive tout de même à converser un peu lorsque l’une d’entre elles se présente à lui. • Il s’efforce de porter des choses un peu plus à la mode, mais il aime bien trop ses vieilles affaires pour passer une journée dans la semaine sans. • Il cache ses atours de démon sous ceux-ci. Il n’y a que les oreilles en pointe et ses yeux rouges fendus qu’il n’arrive pas à cacher. Même ses crochets de serpent, à la place des canines, sont rarement visibles. Vu qu’il sourit que très rarement. Ce ne sont pas les seuls, mais les autres demandent des conditions exceptionnelles pour être entraperçus. • Extrêmement pudique, il préfère mourir de chaud plutôt que de se découvrir d’un fil lorsque vient l’été. Par défaut, sa saison préférée est donc l’hiver. Par extension, il est impensable de le voir à la plage ou à la piscine. • Il sait nager en revanche, mais il s’assurera que personne ne se trouve autour lorsque l’envie de faire quelques brasses le prendra. Dans le cas contraire, sa froideur va se briser et il va se mettre à bredouiller ou à jeter des choses. Sa dignité en prend un coup.


Description physique Quelle plaie, ce visage juvénile. Il m’handicape et m’irrite, indirectement. Les plus âgés me traitent comme un enfant, alors que je suis plus vieux qu’eux. Ils me donnent des leçons, pensent m’apprendre des choses et se montrent particulièrement arrogants sous couvert de leurs “expériences”. Les plus jeunes me considèrent comme l’un des leurs. Un ramassis d’immatures et d’insouciants qui ne se préoccupent pas du lendemain. Cela pourrait me faire plaisir, mais je n’aime pas être mis dans le même panier que ces incrédules.
Ironiquement, à l’échelle d’un démon, c’est ce que je suis.

Un bébé, avec sa peau lisse et pâle, comme s’il n’avait encore jamais vu le soleil. Ce qui me trahit, ce sont ses marques sur ma chair. Des cicatrices de combat passés, qu’un nouveau-né ne pourrait pas avoir. Bien trop jeune et innocent pour se couvrir de sang. Le sang, j’en ai vu. Certaines s’amusent à dire que j’en ai tant reçu sur mon visage, que ma propre chevelure ébène en a pris la teinte sur le côté gauche et reflète à la lumière celui-ci dorénavant. C’est une anecdote fantasque intéressante. Je suis curieux de savoir quelle explication trouvent-ils à mes yeux. Eux-aussi sont rouges. Un rouge vif, fendu de noir. Ils accentuent ma lassitude ou ma colère, même s’ils sont gâchés par quelques cernes discrètes. Non pas que je dorme mal, mais plutôt que j’ai un cycle de sommeil aléatoire tout comme mon estomac. Je peux passer trois jours sans dormir et sans manger, surtout quand quelque chose accapare mon attention, mais les deux jours suivant je dévore et je dors sans discontinuer. Un manque d’équilibre qui n’arrange en rien ma corpulence maigrichonne et cette sensation de n’être qu’une carcasse qui n’a que la peau sur les os.
Je suis plus proche du David que du Goliath. Ma musculature n’est pas saillante, je ne suis pas excessivement grand et je n’ai pas une tête patibulaire qui ferait frémir les guerriers les plus aguerris. Les plus rustres de ceux-ci diraient même que je suis efféminée. Ce que je n’aime pas entendre, évidemment. Je suis même plutôt beau garçon, pour ceux qui sont attirés par les ténébreux mystérieux ; et ridicules. Drôle de fantasme qu’ont les humains, parfois. S’en est presque gênant, mais je ne m’arrêterais pour rien au monde de m’habiller avec de sombres couleurs. J’aime le noir et le rouge. Ce sont des teintes qui me vont bien.

Des couleurs sombres qui ont surtout l’avantage d’être opaque et de masquer les formes étranges. Ainsi personne ne comprend que sous mes habits se cachent ma queue de semi-démon et quelques écailles reptiliennes obsidiennes sur mes avant-bras. Elles ne sont pas prononcées, mais comment pourrais-je les expliquer ? Le mieux, c’est de cacher. Ce que je ne peux pas cacher en revanche, ce sont mes oreilles légèrement en pointe. Cela reste plutôt discret et ma tignasse à l’avantage d’être suffisamment fournie pour masquer cette misère.

Quant à mes crochets, je n’ai pas encore eu besoin de mordre quoi que ce soit depuis l’accident et je ne suis pas très expressif. Personne n’a osé m’ouvrir la bouche contre mon grés, alors je n’ai pas encore eu trop de problème sur ce point.

Que dire de plus ?
Ma voix est grave et monotone. Je ne tiendrais pas l’attention d’une foule longtemps, si je devais me lancer dans de longs discours. Ce n’est pas avec celle-ci que je vais soulever les foules ou imposer quoi que ce soit. Je n’ai jamais essayé, cela dit. Je n’ai aucun accent quand je parle, mais il arrive que parfois, celui-ci revienne lorsque je fatigue. Ma langue natale, le japonais, refait surface et parfois, on peut même m’entendre siffler. La faute à ma langue fourchue. Au sens propre, comme au sens figuré.
Cheveux noirs aux reflets rougesYeux rouges et fendus172cm62kgToujours quelques choses autour du couVêtements usésOreilles en pointeCrochets à la place des canines (peu visibles)Langue fourchue et sifflante (cachée, mais audible)Queue de démon (cachée)Quelques écailles obsidiennes sur les avant-bras (cachées)MaigrichonMaladifVoix grave et monotone


Histoire“ Il y a bien longtemps, dans ce qui était autrefois la province de Koshi, vivait un démon. Un dragon japonais à huit têtes, aux yeux injectés de sang et dont le souffle n’était que poison. Il était immense. Son corps s’étendait sur huit vallées et huit montagnes, disait-on, si bien que des cèdres, des cyprès et de la mousse poussaient sur son corps. Des rivières de sang s’écoulaient sur son ventre incandescent et sa simple présence rendait les terres invivables. Chaque année, un jeune fille était sacrifiée pour nourrir le démon, afin qu’il se rendorme le restant de l’année, ce qui donna une sinistre réputation au village d’Izumo. Un beau jour, un étranger arriva au village et tomba éperdument amoureux d’une brasseuse de saké. Lors des festivités du nouvel an, la flèche maudite envoyée par ce démon avait gâché la liesse et était venue se planter sur sa hutte. Elle a été choisie pour être la prochaine sacrifiée.
L’étranger, voyant sa promise se vêtir d’une robe de cérémonie et partir vers l’antre du dragon, s’était enhardi et était parti le combattre, déterminé à mettre fin à ces années de tourment. Le combat fut très long, mais de son épée béni par les cieux, après avoir feinté à l’aide du saké de la sacrifiée, il avait fini par trancher toutes ses têtes et vaincre le démon. Sous sa carcasse se cacher une autre épée, celle-ci bénit par la lune et l’étranger s’en était servi pour sceller l’antre du démon, afin qu’il ne revienne plus jamais sur ces terres. Il épousa ensuite la brasseuse de saké et vécu des jours paisibles au village d’Izumo. ”

Si seulement tout s’était arrêté à cet instant.
Le village d’Izumo ? Il est toujours debout et ce, depuis des siècles. Il n’a pas trop changé. La technologie s’est invitée dans les maisons, celles-ci ont eu un coup de neuf plus proche des gouts du jours, mais elle a toujours ce cachet traditionnel. J’y suis né, des siècles après les évènements de cette “légende” locale. Croyaient-ils vraiment que Yamata no Orochi allait rester tranquille après une telle défaite ? Il l’a mauvaise, de s’être fait chasser de la sorte. Lui qui était vénéré autrefois, un exorciste est arrivé pour le renvoyer à la Géhenne.

Je ne saurais pas vous le décrire.
Je ne l’ai jamais rencontré en personne, à vrai dire.

Tout ce que je sais, c’est qu’il s’agit de mon père et que ma naissance a été ; compliquée. Je n’entrerais pas dans les détails, mais dites-vous simplement qu’elle n’a pas été désirée et que ma mère a regretté chaque instant de sa grossesse. D’après les anciens du village, elle a même essayé de me tuer dans son propre ventre à plusieurs reprises, mais n’a jamais été suffisamment courageuse pour aller jusqu’au bout de sa manœuvre. Peut-être avait-elle un tant soit peu d’affection à mon égard. Ou bien trop peu déterminée à se harakiri. Elle m’a caché comme on cache sa honte. Difficile d’être la descendante des héros de cette histoire, lorsque l’on porte le rejeton de l’antagoniste.

Je suppose que Papa voulait la souiller et l’humilier. Ou peut-être est-ce une simple vengeance perfide, que d’assurer que le destin des trois protagonistes soit dorénavant liés. Si tel est le cas, sa rancune doit être terriblement tenace pour avoir perduré pendant plusieurs siècles. Pourquoi un enfant, cela dit ? Je me suis souvent posé cette question. À quoi je sers ? Pourquoi je suis ici ? Qu’est-ce que je dois faire ? Quel est mon but ?

Je n’ai toujours pas de réponse à ces questions, aujourd’hui.
Est-ce qu’on peut vraiment m’en vouloir ? Je ne suis qu’un jouet du destin. Un outil de revanche, plutôt tenace ou bien incroyablement chanceux. À vous de voir.

Imaginez grandir dans le rejet constant. Vous venez d’ouvrir les yeux pour la première fois et en tant que nouveau-né, ce que vous cherchez, ce sont les bras de votre mère. Or elle refuse. Elle se contente de vous regarder avec effroi et de vous laissez dans votre panier, comme un animal malade. Ça pose les bases de votre avenir. J’ai pleuré. J’ai énormément pleuré. J’ai pleuré parce que j’étais un monstre, mais aussi parce que je ne connaissais rien de ce monde. Parce que je craignais d’être catapulté dans un territoire hostile. Parce que je voulais rester avec ma mère. Ces pleurs ont réussi à l’attendrir, cela dit. Assez pour qu’elle ne m’abandonne pas. Je lui faisais suffisamment pitié et au bout du compte, peut-être qu’elle avait besoin de ma présence. Pour ne pas céder à la culpabilité ou pour me garder à l’œil, je ne sais pas. Elle baissait sa garde parfois et elle me dévoilait un visage plus attendrissant, plus doux. On arrivait alors à avoir des moments de complicité où elle oubliait, l’espace d’une petite heure, à faire abstraction de mes yeux et de ma queue de démon. Entre autres.

Je vivais caché. Je ne côtoyais pas les autres enfants et je m’ennuyais de la solitude. Ma mère m’a donné des cours à la maison et comme je n’avais rien d’autres à faire dans celle-ci, j’en voulais toujours plus. Je lui demandais de nouveaux livres, de nouvelles histoires, de nouveaux jeux. Je faisais le ménage, la cuisine, le rangement, les bricoles ; je m’occupais. Elle me laissait très souvent seule, parce qu’elle devait travailler et j’y voyais une sorte de confiance. Si je voulais absolument sortir, je devais attendre la nuit. Qu’il n’y ait plus personne à l’extérieur et m’assurer que tous mes atours démoniaques étaient cachés.

Ces conditions exigeantes ne m’ont pas découragé. La lune était mon soleil et la nuit, j’en profitais pour me rendre à un point d’eau. Une espèce de lac, petit et masqué par les fourrés, qui me permettait de souffler de toute cette pression. Comme si la cascade sous laquelle j’aimais passer chassait ce stress. J’ai toujours été attiré par l’eau. Je m’y sens plus à l’aise que sur terre et bien plus encore dans les profondeurs. J’ai la sensation de pouvoir être moi-même sous la surface.

C’était des jours à peu près heureux. Disons qu’ils n’étaient pas si mauvais, par rapport à ce qu’ils auraient pu être pour un enfant non-voulu et engeance démoniaque. Cependant toutes les bonnes choses ont une fin. J’ai été aveugle. Ce n’était que de la tolérance, rien de plus. J’ai appris que bien plus tard que ma mère était une miko. Une exorciste chargée plus précisément de protéger le sanctuaire de Kusanagi-no-tsurugi. Une belle façon de dire : l’antre du dragon à huit tête. Si le corps n’y était plus depuis belle lurette, l’esprit revanchard de Yamato-no-Orochi était toujours présent dans les lieux, mais trop faible pour se créer un nouveau corps. Il a pris possession d’un autre exorciste venu pour accompagner ma mère, afin d’inspecter l’endroit. Il a fait comprendre à ces deux sots que s’il n’avait plus de force pour maintenir sa présence physique comme autrefois et avoir son propre corps, il en avait encore largement pour voler celui d’autrui. Là encore, je n’entrerais pas dans les détails, mais quand je vous disais que ma présence n’était pas voulue, ce n’était pas qu’une pensée pessimiste. Je ne vais pas vous faire un dessin. Vous avez compris ce qui s’est passé.

Après cette cruelle mésaventure donc, l’ordre dont elle dépendait avait des suspicions et faisait pression sur elle. Elle leur avait caché tout. De l’accident jusqu’à ma présence, par fierté mal placée et l’ombre du doute, mais je voyais bien que cette pression la rongeait. Cette confiance que nous avions à tisser difficilement, je la voyais s’effriter. Je ne le prenais pas personnellement, car je voyais qu’elle ne faisait pas plus confiance à ses collègues. À cela s’ajouter la honte d’être la pire miko qui soit, le poids des responsabilités, le poids des secrets également.

Un beau cocktail qui a fini par exploser un soir donc, alors que je venais de rentrer de ma promenade nocturne. Je pensais naïvement qu’elle s’était inquiétée au début, car il est vrai que j’avais trainé, et qu’elle était simplement contrariée mais très vite, elle s’est emportée. Elle était furieuse contre moi. Toutes ces années à retenir sa rage et sa frustration, c’est comme si tout venait d’exploser. J’étais le seul responsable, à l’entendre dire. J’étais une plaie. Un fardeau. Je n’aurais jamais dû exister. Pourquoi j’existais ? Pourquoi elle ne m’avait pas exorcisé ? Pourquoi elle ne m’avait pas tué ? Des questions qu’elle hurlait telle une furie. Ses mains, je les sens encore parfois autour de mon cou. Je la sens m’étrangler, passer cette lame sur celui-ci et je me déteste. Je déteste l’idée de n’avoir rien vu. Ni sa détresse, ni la menace qu’elle représentait.

J’ai voulu me débattre et mon premier réflexe avait été de la mordre, en oubliant sous l’effet de la panique que mes morsures pouvaient plus dangereuses que celle d’un humain normal. Mes crochets se sont plantés dans sa chaire et ont déversé du venin dans ses veines. Elle n’a pas pu hurler, car le temps qu’elle s’en rende compte, trop prise dans sa frénésie, elle était comme paralysée, fiévreuse et suffocante. Je ne savais pas sur le coup si je l’avais involontairement tué. Je suis parti. Je me suis enfui dès l’instant où elle a relâché sa prise.

Je ne savais pas où allait, parce que cette maison était mon refuge. L’extérieur était l’inconnu. Je suis allé me cacher au sanctuaire de Kusanagi-no-tsurugi. Elle m’a toujours interdit d’y aller ou de la rejoindre, mais je ne sais pas pourquoi, je m’y suis rendu. J’y voyais peut-être une forme de rapprochement entre ma maison et cet endroit. Je ne m’attendais pas à un endroit fleuri et accueillant, mais je ne m’attendais pas non plus à endroit aussi sinistre. C’était une sensation très étrange entre l’appréhension, la méfiance et la fascination. Cet endroit, c’est comme s’il n’avait pas bougé depuis des siècles. Comme si le temps s’était figé autour. Bien sûr, il n’y avait pas la carcasse du monstre de la province de Koshi, ni des cadavres ou des rivières de sang. Il y avait en revanche les traces du combat passé et au centre, cette fameuse épée. Je me souviens avoir voulu la saisir, mais je me suis ravisé. Un éclat de lucidité. À la place, la fatigue m’a rattrapé et je me suis endormi aux pieds de celle-ci.

J’ai dormi.
J’ai énormément dormi.
Je n’avais jamais aussi bien dormi.


“ Nous avons été négligeant et nous sommes arrivés trop tard. Cette pauvre Kushinada était assise contre un mur, inerte. Ses yeux étaient grands ouverts, mais ses paupières ne clignaient plus, comme si elle s’était éteinte dans la terreur. Elle regardait ses mains. Sur ses mains, il y avait du sang, mais elle ne portait aucune trace de blessure. Du moins aucune qui justifierait une telle quantité sur sa peau. Je m’en souviendrais longtemps. Des larmes avaient coulé sur ses joues. Nos traqueurs ont suivi des éclats de perles rougeoyantes, des traces d’une autre personne, jusqu’au sanctuaire dont elle avait la garde. Nous nous sommes inquiétés de ne pas les revoir venir, alors nous les avons rejoins en suivant leurs indications. Lorsque nous sommes arrivés, ils étaient vivants, mais figés face à ce qui semblait être une ombre vivante. L’épée au centre scintillait de milles rayons, comme si elle-aussi était dotée d’une conscience et qu’elle cherchait à tenir tête à ce démon qui se manifestait. L’ombre était immense. Si grande que nous pussions voir que l’une de ses gargantuesques têtes et le cou tout aussi massif à laquelle elle était accrochée. Ce sont des voix tout autour qui nous indiquées qu’il y en avait d’autres.

Celle-ci ne nous a pas attaqué. Peut-être parce qu’elle ne pouvait pas, à cause de l’épée. Elle s’est contentée de nous dévisager d’un air méprisant et menaçant, puis elle s’est prostrée devant le garçon, comme si elle cherchait à nous faire barrière. Ce n’est qu’à cet instant que nous l’avions remarqué. Il respirait tout juste. Son cou était barré par une vilaine blessure sanglante, mais sa jugulaire semblait miraculeusement ne pas avoir été touchée grièvement. Du moins assez pour pouvoir être sauvé, mais le temps nous était compté. L’hémorragie n’était pas stoppée et le démon n’était pas enclin à nous laisser nous approcher. Finalement, c’est le soigneur de notre groupe qui a réussi à négocier une approche. Il était spécial, mais sur ce coup, il nous a rendu service. Le souci maintenant, c’était de savoir ce que nous allions faire de lui.

Cela avait beau être un enfant, il avait tué l’une des nôtres. ”

Dans une fin logique, j’aurais dû mourir.
Au fond de moi, j’avais beau avoir qu’une poignée d’année à l’échelle d’un démon, je m’étais déjà résigné et quelque part, ça soulagerait ma conscience de donner une vie pour une vie prise. Pourtant, ça n’a pas été le cas. Il faut croire que ce drôle de soigneur a su séduire Papa. Assez pour pouvoir m’approcher et me récupérer. À ce qu’il paraîtrait, ses compagnons les ont entendus échanger des murmures, mais sans plus. La situation était trop urgente pour qu’ils s’attardent dessus sur l’instant. Tout ce qu’ils ont vu, c’est cette ombre partir, disparaître en même temps que l’éclat lunaire de l’épée, et ils ont pu profiter du calme revenu pour mieux réfléchir à la situation.

Le soigneur a pensé mon cou pour stopper l’hémorragie et effectuer les premiers soins sur place, afin que je puisse faire le voyage avec un état stabilisé. Je suis incapable de vous dire les routes empruntés, les villes traversées et les arrêts effectués. J’ai repris conscience très loin de chez moi, dans une cellule. Pieds et mains liés par des entraves froides et portant de drôles de symboles ésotériques gravés. Enchantées sans doute pour inhiber les facultés démoniaques. Comme je ne faisais pas de bruit, les gardes de la prison n’ont pas immédiatement remarqué que j’étais réveillé. C’est le tintement de mes chaines, lorsque j’ai bougé pour m’asseoir sur mon lit, qu’ils les ont alertés. Ils me parlaient, me questionnaient, tentaient de m’intimider. Pour le dernier point, ils réussissaient haut-la-main, même si je ne voulais pas le démontrer. Quant au reste, ils ont fini par se décourager en constatant que je ne répondais rien. Si ce n’est que je les fixais. Je m’efforçais de garder mon calme, mais mon âme était aussi agitée qu’un animal sauvage en cage. La peur de l’inconnue, les derniers souvenirs de ma mère, ce qu’elle a fait, ce qu’elle m’a poussé à faire, la position dans laquelle j’étais ; tout ça, ça jouait. Ça jouait énormément même. Je ne me suis jamais sentie aussi monstrueux qu’à cet instant, enchainé au fond de ma cellule.

J’avais peur de ce qui allait advenir de moi.
Et c’est lui qui a balayé cette peur.

L’un des gardes s’était absenté et lorsqu’il est revenu, c’était avec ce fameux soigneur. Ce qui m’a frappé en premier lieu, c’est son âge. Il me paraissait jeune par rapport à ses responsabilités. Du moins, équivalent au mien, même si psychologiquement, j’étais de loin son ainé. Pourtant du point de vue d’un humain, c’était deux adolescents, voir jeunes adultes, qui se confrontaient. Ce qui m’a troublé en second, c’est son physique. Je n’arrivais pas à savoir si c’était un homme ou une femme, tant il semblait un peu des deux. Ce n’est que lorsqu’il a pris la parole que j’ai pu trancher grâce à sa voix. Elle était à la fois douce et grave. Elle invitait au calme et il prenait le temps de m’expliquer ma situation. Ce qui lui valu beaucoup de bons points dans mon estime, car il éclairait les zones de flou qui, jusqu’à maintenant, me tourmentaient et me rendaient muet.
Cette douceur était néanmoins gâchée par la froideur de ses mots. Il ne les pesait pas, il ne prenait pas de pincettes et il ne tournait pas autour du pot. Comme s’il le faisait exprès pour me déstabiliser. Il m’a tout dit. De la mort de ma mère jusqu’à mon verdict, qui était à cet instant encore en cours de discussion. Que je devais attendre, avant de savoir si on allait me trancher la tête ou si on allait être clément avec moi. Qu’il fallait compter au maximum quelques jours, car les débats sont houleux à mon sujet. Il m’a annoncé ensuite qu’il y participait et qu’il était venu, contrairement aux autres, à ma rencontre pour me connaître avant de me juger.

Il a chassé les gardes et il m’a dit qu’il était un exorciste. Ce n’était plus un étudiant depuis quelques années maintenant, car lui-aussi a été confronté à la mort et qu’elle a suffisamment endurci sa détermination pour qu’il prenne tout le monde de court. Il a fait le premier pas pour que je m’ouvre et ça a marché.

J’ai parlé avec lui. Longtemps. Peut-être même plus qu’avec quiconque jusqu’à maintenant. Je me suis étonné d’être aussi bavard et à force de mutuellement se faire des aveux, on a sympathisé. Peut-être même plus qu’on nous aurait dû. Au troisième jour, il était dans ma cellule et il s’était assis à côté de moi. Il était joyeux et il avait tenu à être celui qui déverrouillait mes entraves. Le verdict était tombé ; je ne serais pas exécuté. Ils en ont déduit à un cas de légitime défense. En revanche, en contrepartie, je devais devenir l’un d’entre eux. Ce n’était pas un conseil ou une suggestion, c’était un ordre. Donc en soit, ils ne m’ont pas réellement rendu ma liberté, puisqu’en m’obligeant d’intégrer leur rang, ils s’assuraient de m’avoir à l’œil. Ils m’ont attaché à leur ordre, mais ça ne me gênait pas à cet époque puisque je pouvais rester avec Haru. C’était son nom. Wadatsuki Haru. On m’a conduit jusqu’à l’académie et en vu de mon traitement un peu spécial, je ne dormais pas avec les autres aux dortoirs. C’était Haru qui m’hébergeait, sous prétexte qu’il devait me surveiller. Ça le faisait sourire, car en soit, c’était aussi pour éviter les “accidents”. Il m’avait confié une espèce de clé, assez particulière et qui m’évitait 9h d’avion tous les jours pour rentrer.

Même si c’était une contrainte, j’étais studieux en cours. Je ne me faisais pas remarquer et j’étais plutôt bon élève. Sans doute parce que je m’intéressais au sujet ou parce que j’avais envie de me racheter, de montrer ma reconnaissance ou de briller. Le début était compliqué, parce que je faisais peur à ma classe, mais avec le temps, j’avais même réussi à me faire des amis. Soi-disant que ma “bizarrerie” était attachante, avec du recul. En revanche, j’étais énormément discret sur ma vie en dehors des cours. Ça aurait fait jaser autrement qu’ils apprennent que j’avais une relation plus qu’amicale avec l’un des professeurs. Avec le temps, Haru et moi étions devenus plus que des amis. Nous étions devenus ce qui se rapproche le plus d’un couple. J’aimais autant que je jalousais tout chez lui. Cette beauté naturellement humaine, cette aura de réussite et de bonté, ce sentiment de bienveillance qu’il dégageait et cette sensation d’interdit irrésistible. Il partageait cette vision, cet attrait, mais avec un soupçon de curiosité pour l’exotisme supplémentaire. Il me traitait comme son égal et j’adorais ses regards vers ma personne. Ils m’humanisaient à chaque instant et j’en étais devenu accroc. L’angoisse me prenait discrètement à chaque fois que j’entendais qu’il était parti en mission. J’attendais son retour sagement, le nez dans mes devoirs et je priais les dieux pour qu’il me revienne.

Un nephilim priant les dieux. Ah ! Vous vous doutez bien que ça n’allait pas fonctionner longtemps.

Je trouvais que je m’en sortais mieux qu’espérer et finalement, j’étais loin de me plaindre d’être un criminel en conditionnel. Je ne voulais pas pour autant me faire pointer du doigts pour un syndrome de Stockholm ou une promotion canapée. J’avais un minimum de dignité tout de même. Alors je ne disais rien, je l’implorais de faire comme si de rien était lorsque nous étions en public et je lui promettais que lorsque je serais sorti du cadre scolaire, nous n’aurions plus à nous cacher.

C’était dur, car j’aimais toutes ses petites attentions. Parfois il ne résistait pas. Il glissait discrètement des messages attentionnés sur ma copie et j’avais tout intérêt à ce que mon voisin de table ne jette pas un œil dessus, tant ils pouvaient être évocateur parfois. Je rougissais sans raison, lorsque mon esprit s’emballait à écouter ses remarques à double-sens, mais je fus passé maître dans l’art de se dissimuler derrière un cahier ou de prétexter un besoin pressant.

C’est sous-estimer l’intelligence des humains. Surtout des rumeurs lancées par les potiches et les idiot.e.s.
Parce que je passais de moins en moins de temps avec mes amis. Parce que je ne dormais pas aux dortoirs. Parce que je disparais après les cours. J’ai soupiré. Souvent. Pas par extase. Par agacement. Je leur ai ordonné de se mêler de leur affaire et je me suis fais plus distant encore avec eux. Par prudence, j’ai dressé des barrières et je n’hésitais pas à utiliser l’intimidation pour les maintenir. Ça avait suffi, pendant un temps.
Sans surprise, Haru était devenu mon maître et j’étais devenu son apprenti. Officiellement parce que je voulais devenir à mon tour soigneur, officieusement pour avoir une excuse de passer du temps ensemble. C’étaient des leçons particulières et particulièrement intéressantes, il fallait bien se l’avouer. Je n’ai pas passé que du bon temps, rassurez-vous. J’ai travaillé. J’ai appris les remèdes, les premiers soins, les bons réflexes en cas de blessures démoniaques. Les contre-poisons possibles, ce qui n’a pas manqué de le faire rire en sentant que je devais me sentir particulièrement concernés. Ce qui lui a valu un regard de travers boudeur. Au bout du compte, c’est lui qui m’a inspiré et qui m’a permis de trouver la voix que je voulais emprunter. Plus que cela, il m’a permis de vivre comme un humain lambda et de me sentir bien dans ma peau.

Je lui en dois tellement. Autant qu’il me manque.
Un jour, Haru n’est pas revenu de mission. Du moins, pas vivant.

À force de m’être accommodé aux impacts du temps ralentis sur ma personne, j’avais oublié un détail ; la vie est fragile. Il a beau s’entrainer tous les jours, renforcer son esprit, faire preuve de bonté, s’endurcir, un homme ne peut rien contre les aléas de la vie. J’attendais chez lui, ce soir-là. Je lui avais préparé son repas préféré, car je voulais fêter comme il se doit mon titre d’exorciste obtenu. Ce n’est pas lui qui a franchi le seuil de la porte, mais ses coéquipiers. Ils m’avaient adressé un regard navré et ils n’avaient pas eu besoin d’en dire pour que je comprenne ce qui s’est passé. J’ai eu un instant où ; rien. Un instant d’absence, le temps de réaliser que je ne mangerais pas avec lui ce soir. Qu’il ne sera pas là. Qu’il ne sera plus là. Puis au moment où je l’ai réalisé, j’ai senti mes yeux monstrueux s’humidifier, les regrets m’envahir, une rage sourde me prendre. Je n’ai jamais aimé refaire le monde avec des “si”, mais là c’est ce que je faisais. Ma voix était noyée par les sanglots, quand je leur ai demandé de me laisser seul. Par respect, ils ont accepté.

Je n’ai jamais autant haï les démons qu’à ce moment précis.
Je n’ai jamais autant été dégouté par cette part de moi-même.
Je n’ai jamais autant ressenti de souffrance depuis la mort de ma mère qu’en cet instant.

Je m’en voulais de ne pas avoir été à ces côtés et je m’en voulais de ne pas avoir pu faire plus que ça pour éviter ce drame. En même temps, je lui en voulais d’être parti sans me demander si je voulais venir. Je déteste les héros pour ça. Les idiots qui ne chérissent pas leur vie, tant qu’elle coule entre leur veine. Je déteste cette sensation d’impuissance et d’inutilité. Je déteste les exorcistes et les démons pour leur stupidité.
J’ai rejeté la faute sur tout ce qui était possible de la rejeter pour soulager ma conscience, pour essayer de garder les idées claires et de reprendre contenance. De passer à autre chose, mais ce fut long et fastidieux. À sa cérémonie d’enterrement, j’étais avec eux. Je m’en fichais de leur méfiance, de leur dégout, de leur regard, de leur pitié. Je n’en avais rien à faire, parce que je voulais être là et que je n’avais pas à demander permission pour tout. Après tout, je venais d’être titularisé comme exorciste. J’étais l’un d’entre eux. Alors ils n’avaient plus trop le choix de me considérer comme leur égal. Son plus proche ami savait ce qui nous lier. Après tout, il était là, lorsqu’ils m’avaient ramassé et il dissimulait une certaine fierté de voir les fruits de leur pari. Il m’a laissé déposer les fleurs sur sa tombe à sa place, tapotant d’un geste amical mon épaule. J’ai la sensation qu’il me demandait silencieusement de ne rien faire de stupide.


“ C’était délicat, comme situation.

Muramasa était un soigneur doué, doté d’un bon sens de l’analyse et de bons réflexes. Seulement, nous sentions qu’il se renfermait sur lui-même, qu’il devenait méfiant et qu’il n’y avait plus rien pour le motiver. Les messages de menace, à peine anonyme, n’arrangeaient en rien la situation maintenant qu’il n’y avait plus personne pour les intercepter. Il ne sentait plus à sa place. Ce n’est pas le soutien qui lui manquait puisque ses amis, eux-aussi promus, tentaient de le remettre sur pied, mais il restait statique face à leurs tentatives. L’un d’entre eux avait tout de même réussi à obtenir la vérité et il ne l’avait pas jugé. Il comprenait même mieux pourquoi notre nephilim avait l’air aussi détruit. Haru lui permettait de prêter attention à autre chose que la manière dont on le dévisageait et maintenant, il n’y a plus rien pour le déconcentrer. Il n’aimait pas, la manière dont on le regardait, m’a-t-il confié une fois, avant de s’en aller.

L’isolement vis-à-vis de l’ordre n’a fait que monter en crescendo avec les années depuis que nous avons sceller les passages, mais il a toujours répondu présent lorsque nous avions besoin de lui. Quand la guerre avec les démons a pris fin, il a disparu. Nous ne l’avons plus revu, mais des sources nous ont indiqué qu’il était toujours dans notre monde. Nous n’avons pas retrouvé la clé enchantée de la demeure d’Haru. Nous en avons déduit qu’il la gardait avec lui.

Du moins nous l’espérons, car cela signifie que quelqu’un d’autre s’amuse parfois à y pénétrer pour y passer la nuit, alimentant ainsi les mythes locaux. ”

J’ai gardé mon insigne, mon uniforme et mes clés.
Disons que ma carrière d’exorciste a été très vite mise sur pause. Après tout, il n’y avait plus de menace, si on en croyait les hautes autorités, puisque les démons étaient bloqués dans la Géhenne.

Je suis retourné au point de départ.
Je suis retourné à Izumo.

À nouveau, je me cachais. La maison de maman était à l’abandon depuis des années maintenant. Les promoteurs n’arrivaient pas à la vendre, à cause des histoires autour. De mon histoire. Ils allaient jusqu’à raconter qu’elle était hantée. L’un d’entre eux m’a cependant surpris, alors que j’étais venu pour l’acheter. Je n’avais pas besoin, puisqu’elle était déjà à moi. Cette femme, confuse comme si elle venait de voir un revenant, m’a sorti un papier manuscrit. J’ai tout de suite reconnu l’écriture de Maman, qui stipulait me léguer son bien, car j’ai son unique fils. Elle avait, semble-t-il, anticipé qu’un jour je reviendrais au village. J’avais la gorge nouée. Jamais je n’aurais cru qu’elle m’offrirait un tel cadeau. En faites, je n’avais jamais cru recevoir un quelconque cadeau de sa part. Je n’avais jamais cru qu’elle m’aimait.
Je suis rentré chez moi. Mon chez moi.

Est-ce que ça s’arrête là ?
Non.

Alors que j’avais trouvé de quoi m’occuper, notamment en m’arrangeant auprès de l’ordre pour reprendre la fonction de ma mère, avant de couper les ponts avec eux, j’ai senti une énergie gigantesque se soulever et entrer en résonnance avec mon être au plus profond de mon âme. Quelque chose venait d’être brisé et Papa n’a pas manqué de me confirmer cette intuition, lorsque j’ai confronté son ombre dans le sanctuaire hier. Il m’agace déjà. Son ton supérieur ne m’avait pas manqué. Cela dit, je n’attendais aucune compassion ou paternalisme de la part d’un démon. Je ne sais pas si c’était l’effet escompté, mais il m’a motivé à reprendre mes fonctions, même si ça m’enquiquine de travailler à nouveau avec l’ordre des exorcistes. Comme quoi, j’ai bien fait de garder la clé d’Haru.
Il ne voyait pas un fils. Il ne voyait qu’une enveloppe charnelle pour revenir dans ce monde. Je le sentais dans ses flatteries. Il complimentait ce qu’il voulait obtenir et non pas ce qu’il avait engendré. Il me fatigue, mais tel père, tel fils. Je suis très têtu quand je le veux. Très rancunier, aussi. Est-ce qu’on s’entend ? Hm oui, sur certains points. Ça ressemble à de la cordialité entre nous, même si je ne m’endormirais plus à ses pieds par peur qu’il dévore mon esprit pendant mon sommeil ou qu’il s’invite dans mon corps pour prendre les rennes. Je ne lui fais pas confiance et ça le fait rire, parce qu’il m’a vu à l’œuvre. Il a toujours gardé un œil sur moi. Avec huit paire d’yeux, c’est facile pour lui.


“ J’ai la sensation que cela ne fait pas si longtemps qu’il s’était endormi à mes pieds.

J’aimerais tellement qu’il cède et qu’il devienne ma relève. Il n’a plus rien à part moi, alors je me demande ce qui le motive encore à s’accrocher à la lumière. Si seulement il savait que la lumière était ; particulière, elle-aussi, dans notre monde. Je sais tout. J’ai vu ce désir de chaos, je le vois encore. La brèche s’agrandit de jour en jour et il va devoir choisir son camp. Il reviendra vers moi, maintenant que Wadatsuki ne le retient plus.

Je veux qu’il soit avec nous. Je veux qu’il soit épargné, lorsque viendra notre heure de régner. ”


Hizen Tadahiro Touken Ranbu
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par Amaury Bell Mar 30 Mai - 17:08 Message
REBIENVENUUUUUUE !

Quelle agréable lecture, j'ai tout dévoré !

Je m'attendais pas à lire une narration à la première personne du point de vue d'un aussi vieux Mr, son apparence vingtaine cache un senior de 85 ans, ouiiii ça fait plaisir !!

Et d'autant plus que j'aime le noir&rouge et je suis allée me peeeeeeerdre sur Pinterest pour y fouiller des décapotables rouges&noirs (en me disant mince alors, il aurait trop la classe à coté de l'une d'elle... ou au volant de l'une d'elle 798603349 )(et puis dans le flux des voitures, un canapé s'est glissée, jsaispopourkoi... un simple clic et j'ai vu des canapés noirs§rouges, mais là je me suis pas imaginé le perso assis dessus, nan, j'ai imaginé un démon qui a le pouvoir de transformer les persos en canapé 465666143 ..)
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par Muramasa no Yamata Mar 30 Mai - 19:27 Message
Hey ! Merci M'sieur 465666143

C'est la première fois que je me tente à la première personne, justement parce que j'ai plutôt l'habitude d'écrire à la troisième ou à la deuxième. Je me suis dis que pour accentuer son attitude "blasé de la vie", la première personne pouvait mieux rendre et accentue le côté plus personnel du personnage. Puis c'est drôle de râler à la première personne 566938336

Et là, je casse ton délire de voiture en disant que : il n'a pas le permis. Après, on peut toujours s'arranger et trouver quelqu'un pour conduire à sa place. Il se contentera de faire le thug sur le siège passager 798603349
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Kyaa!
Voila un petit que j'attendais avec impatience!
I love him! Tu m'en avais deja un peut parler mais je suis conquise hehe

En tout cas! Re-bienvenue a toi!
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par Muramasa no Yamata Mer 31 Mai - 10:40 Message
Muramasa a écrit:Je ne suis pas un "petit" 3187931881

Ahem ! Je lui remet sa musolière et je te remercie 555788922
Il y a aura moyen qu'un jour il s'entende, je pense. Ou alors, on poussera ensemble la référence à Okami jusqu'au bout et ils seront condamnés à se bastonner ad vitam aeternam sur plusieurs générations 465666143.
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par Hisamu Kuromatsu Sam 3 Juin - 7:54 Message
Validé(e)!Bravo à toi, Nom du personnage ! te voilà fin prêt(e) pour la grande aventure sur le forum !

Recoucou mon petit Zack ! Félicitation pour la validation de ton petit démon, ça fait plaisir de voir que tu te plais parmis nous ! En tout cas ton personnage il est chouette et il me tarde peut être de faire un RP avec lui et Vassago ou tout autre personnage que tu souhaites ! Bref bon courage et bon rp à toi !

Maintenant que ta présentation est validée, il est temps pour toi de finaliser quelques petites choses : tout d'abord en allant recenser ton avatar ici puis de faire ta fiche technique et si tu le souhaites ouvrir ton journal de bord. Avant de te laisser filer vers ta destinée, le staff t'octroie 30 Crowns en guise de cadeau !

Merci à toi et bon et bon RP parmi nous !
Hisamu Kuromatsu
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