Don't threaten me with a good time | ft. Tamamo

23/03/2023

001

Five thousand people with designer drugs

Don't threaten me with a good time

It's a hell of a feeling though

« Écoutez ; On est Samedi soir, j’ai promis à des potes de venir et un homme se doit de tenir ses promesses. Vous avez tenu des promesses, non ? » Il prend une pause et plisse les yeux : « Vous êtes ce genre de personne qui font des promesses en l’air, sans aucune intention de les tenir un jour ? C’est moche. C’est très-très moche. Vous savez, si vous ne me laissez pas rentrer, je vais rester là, ronger votre patience jusqu’à ce que vous jetiez l’éponge et que vous me laissez rentrer pour vous débarrasser de moi. J’ai plein d’anecdote ! J’ai toute la soirée s’il faut. Il faut dire qu’une fois, j’ai […] »

Face à l’entrée de ce bar, un homme était prostré à l’entrée et veiller à ce que son vis-à-vis ne rentre pas. Ce vigile devait probablement être un serveur de corvée de surveillance, ou bien un pauvre gars à qui on verse un salaire de misère pour faire le piquet pendant toute la soirée, alors que ça s’amuse à l’intérieur. Ce qui est certain, c’est que derrière son calme relatif, il était très agacé par ce jeune homme à la tignasse hirsute et le regard déjà embué. Il ne faut pas avoir les idées claires pour porter des lunettes de soleil, alors que la nuit est tombée depuis une heure. Son débit de parole est tel, qu’il a fallu le couper pour le bien de tous ici présent.
Nous n’y prêterons donc pas plus attention que cela, ni détaillerons les tenants et aboutissants de la conversation à sens unique. Considérez que ce n’est plus qu’un fond sonore, avec des mentions vagues de concours de boisson, de porcs remis en liberté et d’acrobaties urbaines accompagnées de leur lot de côtes cassées. Ce qui est certain en revanche, c’est qu’il avait suffisamment de quoi raconter pour alimenter la vicieuse torture qu’il faisait subir à la sécurité.

« Zak’, tu fous quoi ?! Ramène-toi ! » « J’essaye, j’essaye ! J’ai un Men In Black qui n’veut pas me laisser entrer ! » lance-t-il en réponse par-dessus l’épaule de l’agent, avant de reprendre à son intention : « Vous voyez, j’vous ai pas menti. D’ailleurs pourquoi je n’ai pas l’droit de rentrer ? C’est parce que j’suis pâle et en chemise à fleur ? C’est d’la discrimination, en plus d’être une décision arbitrairement injuste. S’il fallait venir accompagner, je l’étais ; avant que vous me sépariez de mon groupe. » « Tu ne t’arrêtes jamais de parler ? » « Seulement quand j’ai ce que je veux. Tu perds patience ? Ça y est ? J’me permet de te tutoyer, vu que tu ne te gênes pas. »

Une profonde inspiration est prise. L’homme passe la main sous son visage et frotte l’arrête de son nez. Il soupire, prend sur lui et se demande ce qui le retient encore de lui en coller une. Peut-être le salaire qu’il gagne pour ce boulot ingrat et la bouche à nourrir à sa charge.
La montagne a vacillé, mais elle n’a pas cédé. Elle renforce même sa position en croisant ses bras et en redressant ses épaules pour signifier qu’il ne va pas bouger d’ici. À la plus grande déception de l’étudiant, qui pousse lui-aussi un soupir, mais plutôt de dépit face à l’entêtement. Ce n’est pas non plus comme s’il le harcelait pour voir le patron. Il s’arrête juste à l’étape “harceler”, car c’est probablement le patron qui a donné cette ordre. Il s’était pourtant excusé à la dernière soirée à thème dans ce bar, d’avoir cassé le canon à mousse. Surtout qu’il ne se souvient même pas de comment il a fait son compte.

ft. Tamamo

Cactus

Don't threaten me with a good time.

Ft. @Zakarias Angström Dans un bar

D'un pas léger, Tamamo rentre chez elle. Elle vient de fermer son salon de thé. À cette heure, les gens préfèrent l'alcool à la boisson chaude. Lana est partie depuis quelques heures déjà. Maman d'un petit garçon, elle doit rentrer plus tôt le samedi pour le récupérer. La jeune employée aux cheveux de miel est toujours en train de courir, ce qui à pour habitude de désespérer Tamamo. "Je n'ai pas le temps." qu'elle lui répond toujours. Tamamo ne comprend pas cette notion de "pas le temps". Alors quand elle entend une jeune voix masculine expliquer à un videur qu'il "avait toute la soirée", elle fut agréablement étonnée. Un humain qui a le temps ? Tiens. C'est tout à fait inhabituel. Curiosité mise à l'épreuve, la renarde finie par s'arrêter dans la rue aux abords du bar. Elle s'appuie contre un mur, et écoute avec un drôle de plaisir. Elle voulait voir si le jeune homme disait vrai. Avait-il vraiment "toute" la soirée ?

Le videur lui, n'en démord pas. Il ne semble pas prêt à laisser le jeune homme entrer dans le bar. Le spectacle est étrangement attendrissant. Le garçon a un débit de parole tout à fait incroyable. Elle sourit et décide qu'il sera son animation du soir. Elle penche la tête sur le côté et s'humidifie les lèvres. Il existe donc sur terre encore des spécimens qui attirent son attention...

Une autre voix plus lointaine se fait entendre. Le garçon s'appelle donc Zak'. Elle sourit. Manque de rire quand finalement le videur commence à ne plus supporter le péroreur. Elle, elle l'aime bien. Tamamo reste alors quelques minutes supplémentaires à écouter. Elle pourrait continuer longtemps, mais la curiosité la pousse alors à essayer quelque chose. Était-il prêt à rentrer là-dedans par n'importe quel moyen ?

D'un pas toujours aussi léger, elle serre délicatement "son écharpe" comme pour échapper à la fraîcheur de la nuit et s'approche. Elle a assez souvent vu Lana arriver en catastrophe pour reproduire cet air essoufflé. Elle force un peu la voix pour y mettre un côté haletant.

- Oh. Zak', qu'est-ce que tu fais encore dehors ? Les autres ne sont pas arrivés ? Bonsoir, il est avec moi, pouvons-nous rentrer ?

Son ton ressemble étrangement à celui d'Ayame avant qu'elle ne prenne possession d'elle ce qui lui fait cligner des yeux d'incompréhension. Tamamo se ressaisit vite. Elle penche la tête sur le côté en regardant le videur. Elle ne sait pas si elle décèle du soulagement ou de la frustration mais il finit par les laisser rentrer. Elle remercie l'homme en souriant et entre, sans vérifier si le fameux Zak' en profite ou préfère rester dehors. La logique voudrait qu'il ne lui fasse pas confiance. Mais elle ne fait que lui ouvrir la voie... Elle s'arrête un peu plus loin et lance un regard dans son dos. Il est derrière. Tamamo sourit et se dirige vers le comptoir sans attendre le jeune. Il est libre d'aller où bon lui semble maintenant... L'idée qu'il la suive elle lui plaît, mais il serait normal qu'il choisisse ses amis. Elle hausse les épaules en s'installant. Il y a assez d'humains ici pour accaparer son attention.

- Qu'est-ce que je vous sers Madame ?
- Une liqueur de framboise, vous avez ?
- Bien sûr.

KoalaVolant

23/03/2023

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Five thousand people with designer drugs

Don't threaten me with a good time

It's a hell of a feeling though

Une impression assez désagréable s’installe dans son esprit. Du moins, dans le peu qu’il lui reste. La sensation de stagner face à un obstacle. L’excès voudrait qu’il dégaine et passe en force, mais ce serait stupide. Les deux ne fatiguent pas ou plutôt, ils ne montrent pas de signes de fatigue. “Zak’” s’entête à continuer et à espérer que sa stratégie pour entrer fonctionnera, mais rien à faire. L’autre reste parfaitement immobile. Sa soirée était en bonne voix pour se dérouler dans la rue, mais c’était sans compter l’intervention presque divine d’une personne tierce. Une très belle femme (il faudrait être aveugle ou un malotru pour le renier), qui se mit à l’interpeler par son surnom, elle-aussi. Peut-être est-ce son esprit embrumé par l’alcool, mais Zakarias n’avait pas montré de signe particulier de stupeur ou d’interrogation. La logique première qui s’est mise en place était qu’il s’agissait d’une connaissance de ses amis, qui attendaient à l’intérieur, ou une rencontre précédente qui venait de le rejoindre.

Bref, quelqu’un qui n’était pas étrangère à la soirée, mais plutôt suffisamment discrète jusqu’à maintenant pour qu’il n’ait pas remarqué plus que cela sa présence parmi eux.

« Si-si, ils sont à l’intérieur. Ils nous attendent. Ce “brave homme” n’a pas l’air décidé à me les laisser les rejoindre. » Une question a failli passer le seuil de ses lèvres, mais il arrive à la retenir au dernier moment. Le fameux “t’es qui ?” sera donc posé plus tard, lorsqu’un peu d’eau sera avalé et le vigil passé. À son plus grand étonnement, et peut-être un brin de frustration de voir qu’une femme soit un sésame, ce qui est assez dégradant et misogyne vu ainsi, on le laisse passer. « Enfin… » soupire-t-il, car il commençait à se revoir ses projets de soirée. Faire la fête sur le trottoir en solitaire, c’est probablement possible, mais d’une tristesse sans nom.

La logique est bien étrange lorsqu’elle vient s’immiscer à une heure tardive et sous l’état d’ébriété. Le jeune homme ne s’était pas fait prier pour suivre cette femme et tel un papillon de nuit attiré par la lumière, il lui fit confiance. De toute évidence, ils se connaissent et elle vient de lui rendre service. C’est deux bonnes raisons pour lui faire confiance.

Il aurait pu continuer de la suivre, si seulement ses amis ne s’étaient pas jetés sur lui à son arrivé, non sans le chambrer, le secouer amicalement et l’emmener à une table où ils s’étaient installés. Elle était facile à trouver, c’était la plus bruyante des lieux. Il n’y avait pas de soirée à thème, probablement parce qu’à la dernière, le matériel a été cassé et que le propriétaire a dû rendre des comptes à la boite de location pour expliquer le pourquoi du comment. Ce qui lui passé l’envie d’en réorganiser une, pour le moment.
Ce qui est terrible, c’est qu’une fois son groupe retrouvé, on se rend compte que ce n’était pas le plus bavard. Ou alors, peut-être est-ce parce qu’il n’y avait personne autour de lui pour le concurrencé en termes de discussion, mais il n’était pas le plus causant de tous. Il écoutait, d’un air vague tout de même. Son attention était concentrée ailleurs. Particulièrement sur cette femme au comptoir. C’était bizarre d’ailleurs ; pourquoi elle ne venait pas avec eux, s’ils se connaissaient …

Un éclat de génie ? Peut-être.
Ou peut-être pas.

Ce n’est pas tant cette question qui l’intéresse, mais plutôt ce mystère au complet qui l’entoure. « Je reviens. Promis, je ne retourne pas dehors. » Il n’y en a qu’un, qui a fait signe qu’il avait entendu. Les autres étaient occupés ou distraits.

Fidèle à son impétuosité, même ivre, Zakarias était arrivé sans aucune délicatesse ou manœuvre furtive pour se mettre à côté de cette femme. Il restait debout, mais c’était penché suffisamment pour s’accouder au comptoir. « C’est moi qui paye et j’veux bien un Dark Ice s’te plait. » fit-il à l’intention du barman, qui lui n’avait pas d’animosité ou d’aprioris sur le jeune homme. Il l’avait même amusé la dernière fois et puis, il paye réellement ses ardoises contrairement à d’autres. « T’es rentrée pour rester toute seule ? C’est un peu triste, quand même. Au faite, n’en prends pas offense ; c’est quoi ton nom, déjà ? Laura ? Alice ? Tamara ? Ah non, elle avait dit qu’elle ne viendrait pas ce soir … » Il partait du principe qu’en effet, ils se connaissaient, mais que la liesse collective lui avait fait oublier son prénom. « Merci pour le coup de main, en tout cas. Ça aurait été la misère de passer la soirée sur le trottoir. Ou sujet à de mauvaises blagues crades, à voir. »

ft. Tamamo

Cactus

Don't threaten me with a good time.

Ft. @Zakarias Angström Dans un bar

Elle sirote sa liqueur tout en regardant autour d'elle. Il y a beaucoup d'humains dans le coin. L'un d'eux s'installe à son côté, bourré comme un trou et pas intéressant pour un sou. Elle l'invite à partir avec un air féroce. Cette place est réservée. Elle zieute dans la direction du garçon qu'elle a fait rentrer. C'est étrange de le voir si silencieux, lui qui avait "toute la soirée" pour embêter le videur. Il était hors de question qu'elle aille le retrouver. Ayame s'agite au fond d'elle. C'est vrai que l'alcool la fait parfois réagir. Elle s'isole dans ses pensés le temps de reprendre le dessus sur l'esprit de son humaine. Cela prend quelque seconde à peine et Tamamo se recentre sur ce qui l'entoure.

Les odeurs sont diverses ce qui lui fait froncer le nez. Essayant d'oublier son odorat, elle passe son regard sur chaque personne qu'elle a dans son champ de vision. Mais aucun n'attire son attention comme Ayame, Lana ou encore ce "Zak'". Il y a bien cette femme seule au fond de la salle qui l'intrigue un peu, mais elle se met à vider son verre comme de l'eau. Mh, mauvaise idée. Tamamo grimace quand l'humaine se lève et se met à courir en direction des toilettes. C'était évident. Encore une chose que quelqu'un devra lui expliquer. Pourquoi boire au point d'aller vomir ?

Un mouvement lui fait pencher la tête sur le côté. Le jeune homme vient de lever. Elle ravale un sourire et hausse un sourcil quand il s'approche. Elle l'observe alors qu'il se cale les bras sur le comptoir. Il dégage une odeur d'alcool et... Autre chose. Elle lève son verre à ses yeux et observe le liquide alors qu'il commande sa propre boisson. Quand il s'adresse finalement à elle, Tamamo ne peut s'empêcher d'afficher un large sourire amusé. Oh. Donc il l'a suivi en pensant la connaître.

- Pour être toute seule ? Non... J'attendais quelqu'un. Et je ne porte aucun de ses noms pourtant j'en ai eu beaucoup. Les gens se trompent souvent. Je suis Ayame... Ah, j'ai entendu quelqu'un utiliser ce prénom et vous me semblez prêt à n'importe quoi pour rentrer... J'ai si bien joué que même vous, vous pensiez que l'on se connaissait ?

La renarde hausse les épaules au remerciement comme si c'était normal d'aider. Ses yeux pétillent de curiosité et elle le dévisage encore une fois. Elle n'avait pas fait attention jusque-là , mais il n'est pas énormément plus jeune qu'Ayame. 4 ans peut-être ? 6 ans maximum ? Pour elle ce n'est qu'un gamin. Gamin qu'elle pourrait dévorer s'il ne l'intéressait pas autant. Elle finit par détourner le regard qu'elle replonge dans son verre. Simulant une timidité comme elle avait souvent vu faire Ayame lorsqu’elle vivait chez elle, elle murmure presque pour elle-même.

- Ah pardon. Je ne devrais pas vous dévisager comme cela.

Elle place l'une de ses mèches derrière l'oreille avec une lenteur dosée. Aaah... Les jeux de séductions lui avaient manqué. Il peut être réceptif comme pas du tout, elle, ça l'amuse. Malheureusement, elle finit trop souvent par s'attacher aux hommes avec lesquels elle joue à ce petit jeu. Doit-elle vraiment prendre ce chemin glissant avec ce gamin ?
- C'est Zak', ton prénom ? Demande-t-elle avec une voix calme et douce. Pourquoi tu n'es pas resté avec tes amis ? Tu souhaites discuter ?

KoalaVolant

23/03/2023

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Nous pourrions parler d’incrédulité, de la part du jeune homme, face aux propos de la dame. Aucune des réponses données ne semble le décevoir. Il affiche même un semblant de sourire, tirant dangereusement vers la niaiserie, alors que cela partait d’un ressenti stupide de s’être fait berner aussi facilement. « Quelque part, ça me rassure. Ça veut dire que ma mémoire ne part pas déjà en vrille. » commente-t-il avec un rire soufflé, alors qu’il finit par poser ses fesses sur l’une des chaises de bar, à côté de la demoiselle. « Eh bien enchanté, Ayame ! Peut-être qu’on ne se connait pas, mais ça devrait plus tarder. » Un nouveau rire, plus audible et plus franc, s’échappe de ses lèvres.
Cela ne semblait pas le gêner outre mesure qu’on le dévisage ainsi et ne nous mentons pas, c’était assez flatteur même. Son ego ne restait pas indifférent à cette forme de flatterie, si bien qu’il dût taire un début de rougeur avec une gorgée de sa boisson précédemment commandée. Ce qui n’avait visiblement pas suffit, puisqu’elle s’excuse et semble gênée de son geste.

« Ce n’est pas grave, tu sais ? Bien au contraire, ça me rassure quelque part ! Dans le cas contraire, ça voudrait dire que je suis invisible et je le vivrais peut-être pas aussi bien. Ah et ! N’hésite pas à me le dire si je deviens lourd. J’voudrais pas te mettre dans l’inconfort. » C’est comme s’il ne voyait rien. Ou du moins, rien d’autre que ce qui lui est démontré. Il croise le regard avec elle et se fait remarque intérieur amusé ; ils ont la même couleur d’yeux. C’est le destin ! Oui, il y a eu de sacrés raccourcis de faits. Son châle pique sa curiosité et il prend le temps de détailler celui-ci. « T’as pas chaud avec ça sur les épaules ? » Sa question est accompagnée par un signe de tête qui désigne l’écharpe en fourrure. « Oui et non. C’est plutôt un surnom de flemmard. Mon prénom, en entier, c’est Zakarias. Avec un “s” à la fin et sans “h”. Pourquoi ? Aucune idée ! Ma mère a voulu ajouter sa touche perso’, je présume. » Il hausse les épaules et les paumes de ses mains vers le plafond, pour y mettre un peu plus de désinvolture dans sa réponse.

Il reprend ensuite : « Parce que d’un ; je n’arrive pas à en placer une. Ils sont adorables, je les adore, mais je comprends mieux à quel point on peut trouver chiant quand je suis à la place du gars qui peut juste écouter et se taire. De deux ; je préfère passer du temps avec la personne qui m’a aidé, sans me connaître du coup, qui m’a l’air de s’ennuyer ferme dans son coin et apprendre à mieux cerner la raison la raison pour laquelle elle est venue à mon secours, plutôt que de passer à côté et ignorer. Ce que beaucoup font dans ce monde, dès que ça devient un peu malaisant. Donc … »

Pause. Un temps mort dans sa nouvelle tirade, alors qu’il prend son verre et intime à la demoiselle de trinquer avec lui. « Ouai, j’ai envie de discuter avec toi, Ayame. Plus qu’avec eux. Je t’ai jamais vu à l’académie, donc je suppose que tu n’es pas étudiante. Tu travailles en ville ? » dit-il en la fixant du regard ou plutôt, en fixant son cou. Cette écharpe l’intrigue vraiment. Particulièrement la tête, qu’il ne sait pas s’il doit la trouver particulièrement réussite avec les bijoux ou incroyablement glauque. Ça reste un semblant d’animal mort, qu’elle a autour de son cou. Ce qui est perturbant, en vu de la prestance qu’elle dégage, via sa tenue, son visage clair et sa chevelure soignée.

ft. Tamamo

Cactus

Don't threaten me with a good time.

Ft. @Zakarias Angström Dans un bar

Un rire échappe à la jeune femme. Spontané et gracieux, il surprend Tamamo par sa sincérité. Le jeune homme s'assied à côté d'elle. D'habitude, quand elle rigole ce n'est pas de manière aussi gentille. Elle se mord l'intérieur de la joue et fini par noyé cet élan de gaîté dans sa boisson.

- J'en serai ravie. En espérant que j'y reste, dans ta mémoire pas encore défaillante.... Dit-elle en souriant, laissant la fin de sa phrase en suspens. La mémoire... C'est quelque chose de précieux où il est si simple d'y mettre des fausses idées, des faux souvenirs.... D'en retirer d'autres... Aujourd'hui, elle n'est pas sûre d'avoir assez de puissance pour se risquer à trafiquer la mémoire d'autrui.

Elle reporte son regard sur lui alors qu'il se dit rassuré d'être dévisagé. Étrange. Intéressant mais étrange... Elle a cru comprendre que les humains n'aimaient pas être fixés. Mais elle à toujours aimer observer les hommes et à souvent pris des remarques à cause de son regard. Elle hoche lentement la tête. Elle ne voit pas pourquoi elle le trouverait lourd. Il est amusant.

- Promis. Si tu y arrives, je t'en ferai part. Dit-elle avec un sourire malicieux alors que leurs regards se croisent. Elle peut voir qu'il est intrigué par son "écharpe". Elle serre la mâchoire. "Pitié, ne me demande pas la même chose que les autres." Mais il n'en est rien. Il s'inquiète qu'elle puisse avoir chaud. Pas que ce soit de la vraie fourrure. La pression retombe et sa respiration reprend. Elle ne s'était pas rendu compte qu'elle avait arrêté de respirer. Elle attrape son "écharpe" et la serre doucement contre son cou pour éviter qu'elle se grille en laissant sa queue exprimée son soulagement.

- En fait, je suis du genre frileuse. Donc non, je n'ai pas si chaud avec elle. Et puis, elle est importante pour moi. M'en séparer ferait... Mal.

Elle plante son regard dans le sien un instant pour dire "c'est un sujet sensible, je ne préfère pas m'éterniser dessus". Contre toute attente, c'est ce qu'il fait, en répondant à sa question concernant son prénom. Elle sourit en l'écoutant. Et penche la tête sur le côté en le regardant lever les bras en l'air.

- Zakarias... C'est bien plus joli que "Zak". Tu le portes bien. Je suis enchanté également, Zakarias. Elle est un peu en retard sur le jeune homme mais elle trouve que cela sonne mieux avec son prénom entier que le diminutif de trois lettres.

Elle le laisse parler, écoute ses mots avec une attention particulière. Il a quelque chose de semblable avec Ayame. Ce côté moulin à paroles plaît beaucoup à la renarde qui se nourrit de toutes ces phrases. Ça lui avait vraiment manqué dans le monde des démons. Elle grimace un instant au souvenir de son renvoi. Si seulement sa mémoire pouvait jeter ça loin d'elle... Zakarias reprend la parole pour lui poser une question. L'académie... L'Académie... Oh. Elle tourne la tête pour qu'il ne puisse pas voir la haine soudaine brillant dans son regard. Un exorciste....? Vraiment ? C'était bien sa veine. Il aurait parlé d'université ou de lycée s'il voulait évoquer une école basique. La renarde inspire un grand coup et lorsqu'elle se sent de nouveau calme, Tamamo fini sa boisson, en commande une seconde avant de finalement répondre a la question du jeune homme.

- Non, je ne vais plus à l'école depuis l'année dernière. Je suis partie du Japon pour ouvrir notre salon de thé en Ecosse. Elle voulait qu'on... Son regard se voile d'une ombre et cherche ses mots avant de reprendre. Une amie aimait beaucoup Edimbourg. C'était un projet que nous avions mais elle... Enfin... C'était son rêve.

Ce n'est pas un mensonge en soi. Si on zappe la partie où elle a pris possession de l'humaine, c'est même la vérité. Ayame aimait cette ville et Tamamo a juste accompli son rêve à sa place. Mais la démone est si en colère contre son humaine qui a voulu l'abandonner qu'elle laisse ses émotions prendre le dessus. Vu de l'extérieur, ça peut ressembler à une profonde tristesse. Mais il ne faut pas s'y méprendre. Tamamo ressent une haine puissante envers cette "Amie".

Tamamo attrape son verre fraîchement rempli, le descend comme si c'était de l'eau et le donne de nouveau au barman avant qu'il ait eu le temps de se retourner.

- Vous êtes sûre ? Elle lance un regard tellement sauvage à l'homme derrière le comptoir qu'il ne demande rien de plus et se contente de lui remplir son verre une troisième fois.

- Navrée pour ça, Zakarias. Et toi ? Tu es donc à cette académie. C'est une sorte d'université ? "Parle-moi. Change-moi les idées."

KoalaVolant

23/03/2023

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« Là-dessus, tu peux compter sur elle ! Si elle supprime des trucs, c’est surtout quand c’est facteur de contrariété ou de mauvaise humeur. » Ce serait difficile d’oublier une femme aussi belle que mystérieuse. Quoi qu’elle n’ait pas l’air de vouloir lui cacher des choses, puisqu’elle répond à ses questions et va droit au but avec ses réponses. Il semble avoir mis le doigt sur un sujet sensible, mais il ne voit ni en quoi, ni lequel. Il faut dire que le jeune homme est bien trop pris dans son enthousiaste pour entrapercevoir une quelconque offense. Il ne fait pas non plus très attention à ses mots, mais il n’a aucune intention de la contrarier ou de l’insulter. Il se permet même de rebondir sur son état frileux : « Ah ouai ? Si c’est plus confortable pour toi, alors. Elle est jolie ton écharpe et réaliste ! On dirait presque des vrais poils ! Ah ah ! Ma mère en portait aussi, mais sans les têtes. J’ai jamais compris les gens frileux, j’ai toujours chaud. Ça tiendrait qu’à moi, j’enlèverais encore une couche, mais j’ai pas envie de me refaire mettre dehors. »

Il se remet à rire de bon cœur. Comme quoi, il arrive à être conscient sur certaine chose. Il n’avait rien d’autre que son jean et sa chemise à fleur, donc oui ; Évitons une nouvelle justification pour le mettre dehors. Son rire franc devient de plus en plus embarrassé, son ego encore flatté. À croire qu’elle le faisait exprès, mais non ! C’est une honnête dame, enfin ! Elle n’aurait aucun intérêt à le mettre dans l’embarras, n’est-ce pas ?

Ce qui est certain en revanche, c’est qu’il ne sait pas quoi répondre. Ce n’est pas tous les jours qu’on lui dit qu’il porte bien son nom. Pour preuve, il est raccourci et découpé par ses proches, par manque de courage.

Un instant niais qui le rend aveugle à ce soudain détournement de regard. Il n’aura donc pas le réflexe de se poser des questions. De se demander pourquoi elle détourne subitement le regard et elle l’évite. Heureusement pour elle, car même s’il aurait probablement mal interprété cette colère, il se serait mis sur ses gardes. Ce qui l’étonne plus en revanche, c’est cette soudaine descente dont elle fait preuve, soupoudré d’un semblant de mélancolie. « Tu devais vraiment y retenir, à cette amie, pour ouvrir ce salon de thé en son nom. C’est honorable, bien qu’un peu triste. Je suis désolé pour toi. Ça te manque, le Japon ? J’aimerais bien y aller un jour. Il parait que c’est particulier, mais ça me rend curieux et je trouve la figure des samouraïs cool. Ils ont plus de finesses que nos guerriers à nous. Même si je préfère de loin mes racines. Le souci de l’attachement, je suppose. »

Le mieux, c’est de ne rien dire. De ne pas juger ou d’attirer d’une quelconque manière la colère de la dame, parce que si elle a refroidi le barman, elle a fait son petit effet chez Zakarias aussi. Il échange d’ailleurs un regard avec l’employé et il ne commente pas. Il se contente de lui faire un sourire contrit, d’hausser les épaules, d’un air de dire “en même temps, tu l’as un peu sous-estimé”. « Ouai c’est une université, mais je ne sais pas trop ce qui j’y fais. Mon père m’a jeté dedans et il ne m’en a pas dit plus. Il m’a juste dit en revoir et puis il s’est barré sans même attendre que l’avion décolle. Donc j’y suis, mais sans plus. J’dirais pas que je passe un mauvais moment là-bas, mais c’est pas non plus le feu. Ils savent tous ce qu’ils veulent plus tard, sauf moi ! Faire des plans sur la comète, ce n’est pas mon truc. Je préfère vivre l’instant présent et improvisé. Mine de rien, c’est intéressant. J’ai appris plein de truc en démonologie, pour le peu où j’ai réussi à suivre. Par contre, on nous apprend aussi la cohésion de groupe et la tactique d’équipe, mais c’est pas ce que je préfère. Attendre que les autres choisissent, ça peut durer des plombs et ça m’énerve. Alors je les attends pas et ils me détestent, parce qu’on a une sale note. »

Zakarias hausse les épaules, peu ébranlé parce qu’il vient de dire. Les autres le détestent, parce que rester assis à ne rien faire, pendant que l’ennemi avance, ça ne lui plait pas ? Tant pis. Ils s’en remettront ou le remercieront pour ses initiatives, le jour où ça leur sauvera les fesses. Il fait signe au barman de le resservir pour suivre la demoiselle et reprend : « T’as une sacrée descente. Tu caches bien ton jeu, moi qui pensais que t’étais du genre sage. J’ai intérêt à suivre ! Pour défendre mon sang et mon honneur. »

ft. Tamamo

Cactus

Don't threaten me with a good time.

Ft. @Zakarias Angström Dans un bar

Zakarias est une source de surprise pour Tamamo. Quand elle le regarde et l'écoute, sa haine des humains devient un facteur secondaire. C'est étrange mais pas nouveau. Il y en a eu avant lui, et il y en aura sans doute plus tard. Mais une part d'elle reste "éveillée" et consciente que faire confiance aux Hommes avec un grand H peut être un risque. La démone ne répond que d'un sourire entendu quand il lui parle de sa mémoire. Elle n'a rien de plus intéressant a rajouté dessus, et une blague deviendrait lourde.

"On dirait presque des vrais poils" qu'il dit. "Si tu savais Zakarias. Que ferais-tu ?" Elle lève les sourcils quand il parle des gens frileux. Elle-même ne l'est pas vraiment mais le corps d'Ayame si. Et la possession n'aide pas vraiment. Si elle ne fait pas attention, la chaleur corporelle de son hôte chute dangereusement.
- Je présume qu'il n'y a rien à comprendre. Nous n'avons pas tous la capacité d'être un chauffage vivant. Dit-elle avec un regard taquin.

Il rigole, elle l'accompagne d'un rire qui se rapproche doucement mais sûrement de celui d'un renard chatouilleux. Elle se reprend, et les notes de son hilarité reprennent une nature plus humaine. Elle serre sa queue pour éviter que son humeur amusée trahisse la vérité sur son "écharpe". Comment expliquer que ce qu'elle porte bouge ? Tamamo remarque que les compliments ont un effet charmant sur le jeune homme. Elle penche la tête sur le côté, ce tic qu'elle à depuis si longtemps et qui dénonce sa curiosité et son intérêt pour quelque chose.

Parler de son "amie" la met dans une situation désagréable. Elle est partagée entre amertume, haine et amour. Contre toute attente, une pointe de regret se mélange aussi au reste. Elle aimait être Hana. ~~D'ailleurs, ce n’est peut-être pas sans raison qu'elle a employé une fille au doux prénom de Lana...~~ Elle aimait Ayame. Elle aurait pu rester l'amie atypique de cette humaine toute la vie de cette dernière. Elle l'avait espéré si fort. Mais Tamamo n'a pas le temps de réfléchir à tout ça. Dans une même tirade, son nouvel humain préféré parle de tellement de choses que la tête de Tamamo penche de l'autre côté. Confuse.

- Elle est toujours là, et ici. Dit-elle en montrant tour à tour sa tête et son cœur. Et elle se mord la langue pour ne pas afficher un sourire malsain. Il n'y avait rien de plus vrai... C'était... Comique et quelque peu ignoble. D'une certaine manière. Le Japon ? Non, il ne me manque pas vraiment. J'ai passé plus de temps en Chine avant de rencontrer A... Aoi. Je ne suis pas très attaché à mon ro... Pays.

Deux fois en deux secondes. Elle à failli, se trahir deux fois. L'effet de l'alcool ? Elle a vraiment failli parler de son Royaume ? Elle a vraiment failli dire que son amie qui est toujours dans son cœur et sa tête s'appelle "comme elle" ? Bah bravo Tamamo. Continue comme ça.

Il lui parle ensuite de son "université". Et il confirme ses craintes en parlant de démonologie. Évidemment. Donc, elle a failli se vendre à un exorciste en formation. Bien... Bien... Elle l'écoute, mais elle semble être un peu plus déconnectée que tout à l'heure. Les mots se mélangent. Alors elle se concentre sur ce qu'elle a compris et répond avec douceur et un calme calculé.

- Avant de rencontrer Aoi, j'étais seule et incomprise aussi. Je n'ai pas eu de père qui m'a lâché dans un avion pour un pays lointain cela dit. Ce que je peux te dire, c'est que je te comprends. Je n'aurais jamais rencontré Aoi en restant en Chine... Et je... n'aurait sans doute jamais bu cette liqueur de framboise ici si je n'étais pas parti du Japon.

Elle est sans doute complètement à côté de la plaque étant donné qu'elle n'a compris qu'une partie de ce qu'il lui avait raconté, mais ce qu'elle veut dire c'est que parfois, vivre sans penser au futur apportent des surprises intéressantes. Elle tripote une mèche de cheveux avant de reprendre.

- Tes camarades te détestent parce que tu fais des choix qu'ils mettent longtemps à faire ? Et comme ils ne sont pas capables de suivre, vous avez une mauvaise note. Et donc c'est de ta faute. J'ai bien compris ? Elle fronce les sourcils et note cette information quelque part dans sa tête. C'est intéressant... Un exorciste qui se met à discuter des lacunes de ses camarades et des siennes aussi facilement. À une inconnue. Yokai par-dessus le marché.

Elle ouvre de grands yeux étonnés quand il parle de sa descente. Elle cligne les paupières, étonnée avant de rire, légèrement gênée cette fois. La vérité, c'est qu'elle ne boit pas. Elle ignore totalement l'effet que va avoir cette liqueur sur elle si elle continue. Elle se gratte la nuque, et sent la chaleur soudaine de ses joues.

- Je... En fait, je l'ignorais également. C'est la première fois que je dépasse un verre. Tu bois beaucoup toi ? Ce n'est pas risquer pour suivre les cours ?
Détourner l'attention sur l'autre, elle sait faire et elle espère vraiment qu'il va continuer de lui parler de cette "université"...

KoalaVolant

23/03/2023

001

Five thousand people with designer drugs

Don't threaten me with a good time

It's a hell of a feeling though

La remarque sur le chauffage vivant met un peu de temps à être saisi. Une taquinerie qui le fait d’abord douter et réfléchir, le déconnecte un instant de la conversation et met son flot de parole en pause. Il cesse de jacasser pour réfléchir et lorsqu’il comprend, il n’est même pas sûr d’arriver à la bonne conclusion. Ou bien il n’a pas envie d’y venir, car son esprit s’est tordu en chemin pour imaginer des choses peu catholique. Zakarias remue un peu la tête et ferme ses yeux un court instant, comme si cela allait l’aider à effacer l’hypothèse qu’il vient de forger. Seulement, à l’instant où il a fermé ses yeux, une sueur froide le traverse. Il a même eu un léger sursaut, un tressaillement, alors qu’un flash lui a affiché une horrible gueule, vaguement humanoïde et féminine, aux cheveux noirs et surtout, dotée de longues dents pointues.

Ça calme.

Le jeune homme regarde son verre et hésite à en reprendre un, parce qu’il n’a clairement pas envie, à cet instant, de s’assoupir et l’alcool accélère ce vilain défaut. Il le repousse et peut-être que, dans quelques minutes, lorsque son palpitant se sera calmé, il changera d’avis pour continuer d’accompagner Ayame. Mais pour le moment, il craint surtout de s’endormir et donc, il tient à mettre toutes les chances de son côté pour rester éveiller. Qu’est-ce qu’elle a, à s’agiter ? Elle ne lui fait pas ça, d’habitude. Elle le laisse relativement tranquille en soirée.

Cet instant s’était traduit physiquement par une absence de sa part. Un silence s’était installé et cela avait duré deux minutes, voir trois. Il avait décroché de la conversation, il était totalement perdu. Il essayait de reconnecter les morceaux et cette perte jouait une nouvelle fois en faveur d’Ayame, puisque même si c’était confus, il avait compris où elle voulait en venir. « O-ouai, j’vois. Voyager offre des opportunités. » Son regard était légèrement plissé quand même, car il avait bien senti ce ton hésitant et ; il y a un problème. Il ne sait pas quoi, comment, pourquoi, mais il sent que quelque chose ne tourne pas rond. Peut-être à cause de son screamer dans sa tête, peut-être à cause des bafouilles d’Ayame. Quoi que pour cette dernière, il accuse surtout l’alcool de la rendre moins assurée.

Comme quoi, l’état soul fait du mal à tout le monde. Personne n’est épargné, pas même les jeunes femmes. « Oui et non. Je ne suis pas vraiment en tords, parce que c’est mon rôle d’aller en première ligne dans la mêlée. Ce qu’ils n’aiment pas, c’est que je n’attende pas un plan ou je ne sais quoi. Je n’attends pas non plus qu’ils soient prêts, j’y vais. Sauf qu’en faisant ça, dans le meilleur de cas je vais mourir tout seul comme un con, parce que je n’aurais pas attendu que le soutien derrière soit prêt. Soit j’vais provoquer un effet papillon et faire l’exact inverse de ce que mon rôle implique, à savoir encaisser pour les autres. Vu que s’ils sont sympas, ils vont vouloir venir m’aider, même s’ils ne sont pas censés aller dans la mêlé et donc, faire des blessées supplémentaires. C’est pour ça qu’on a des mauvaises notes et qu’ils me détestent, parce que c’est une note collective. Donc si je me tape un D, on l’aura tous. »

L’appréhension passe et finalement, il reprend un verre. Parfois il regarde derrière lui et ses amis, pour qui il était venu à la base, semblent suffisamment occupés pour ne pas remarquer son absence prolongés. « Après ils me font bien rire avec leur pseudo esprit d’équipe et camaraderie ; il se volatilise dès qu’il y a une mauvaise note qui tombe et tout le monde s’engueule. J’trouve ça cocasse et je préfère en rire maintenant. » Avec une telle réponse, Ayame avait un début pour la sienne, concernant sa dernière question. Zakarias ronchonne sa dernière phrase dans son verre, alors qu’il se redresse et lutte contre le sommeil. « Faut une première fois à tout, j’présume ? Souvent, peut-être ? Peut-être trop, diraient mes prof’. Après je ne suis pas un soulard non plus, je bois pas tous les jours, hein ? Non, j’aime bien ; lâcher prise en soirée, alors oui, en soirée je bois beaucoup. Puis je regrette le lendemain sur mon pupitre. J’agonise de la veille sur mon bureau, alors non. Pour mes cours, ce n’est pas terrible. »

Zakarias se remet à rire de plus belle, conscient de sa propre bêtise. Partiellement du moins, puisqu’il n’est présentement pas capable de réaliser qu’il explique leur stratégie à une ennemie potentielle. Il n’est pas non plus censé savoir que c’est une ennemie et dans son état, il voit surtout quelqu’un de banal. Une femme qui vient se détendre, rien de plus. « Je peux y toucher ? » demande-t-il subitement, sans détour, en revenant à cette écharpe. Elle a l’air toute douce, ça lui donne envie de la caresser.

ft. Tamamo

Cactus

Don't threaten me with a good time.

Ft. @Zakarias Angström Dans un bar

Tamamo fronce les narines en fixant le jeune homme. Son odeur a changé. C'est une odeur qu'elle connaît bien pour s'en délecter la plupart du temps. Il sent l'angoisse. Son teint blêmit et il ferme les yeux. Elle se mordille la langue partagée entre inquiétude et plaisir mauvais. Mais elle ignore si elle s'inquiète pour lui ou pour elle. S'il découvre qu'elle est un kitsune, comment réagirait-il ?

- Zakarias... ?

Il regarde son verre, elle retient sa main de se poser sur l'épaule du jeune homme. Elle ignore ce qu'il l'a mis dans cet état mais elle sait que les contacts surprises peuvent provoquer diverses réactions sur les gens. Elle ne veut pas lui causer une crise cardiaque alors qu'il a l'air d'être en proie à ses démons. La renarde ne veut pas se rajouter à cette liste. Pas pour le moment en tout cas.

Ce qui la rassure quand il reprend la parole c'est qu'il ne semble pas avoir compris qu'elle est une démone. Avec un rictus, elle se rend compte qu'elle s'était inquiétée qu'il découvre sa nature. Pas qu'il se sente mal. Elle ne répond pas à la reprise de paroles de l'exorciste en formation. Elle n'a déjà pas grand-chose à rajouter et puis, elle préfère lui laisse le temps de reprendre ses esprits. Contrairement à elle qui joue la comédie, le malaise de Zakarias est réel. Il a besoin de temps pour s'en remettre.

Elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui donne autant de détails concernant sa tactique de combats. Il a parlé de Samourai plus tôt... Il semble être l'une de ces têtes brûlées qui fonce dans le tas. Il se bat à l'épée ? Au sabre ? Elle hésite a rentré dans le jeu de l'ignorance. Si elle s'étonne qu'ils apprennent le combat à son école, prendra t-il conscience qui est en train de raconter ses défauts stratégiques dans un bar ? Une idée lui vient alors. Elle pioche dans les souvenirs d'Ayame et sa passion des jeux.

- Oh, tu es dans un club de... Comment ça s'appelle... Tu sais, les jeux de rôles grandeur nature ? Et vous notez vos parties ? Ton personnage est une sorte de tank, c'est ça ? Tu en parles avec beaucoup de passion, on penserait presque que c'est réel et que vous risquez vos vies...

Tamamo lève les yeux au plafond un instant. Elle commence à vraiment bien s'amuser. Elle a fait quelques gaffes, manquées de trahir sa nature. Mais l'alcool fait un bon taf et Zakarias a loupé des détails importants. Peut-être se rendra t-il compte de ses propres gaffes quand il repensera à cette inconnue qui l'a fait rentrée dans un bar... En l'écoutant répondre à sa question sur sa consommation d'alcool, elle regarde son verre avec une étrange intensité. Elle comprend ce qu'il veut dire par lâcher prise mais elle n'est pas sûre que ce soit une bonne idée.

Le rire de Zakarias se fait entendre de nouveau et Tamamo affiche son sourire mi-maternel mi-carnassier, toujours le regard dans sa boisson. C'est alors qu'il pose la question interdite. "Je peux toucher ?" Une lueur démoniaque brûle dans ses yeux alors qu'elle plonge son regard plus profondément dans le liquide rouge rosé. Ses lèves se retroussent tel un animal qui grogne et elle s'agrippe à son verre. Elle se rend compte qu'elle a les crocs plantés dans sa joue interne quand le goût métallique du sang lui emplit la bouche. De nouveau, elle vide son verre pour tenter de se calmer. Pourquoi ? Par Lucifer, POURQUOI quand elle essaie d'être une gentille démone, les humains gâchent tout ? Et d'ailleurs, pourquoi jure-t-elle avec le nom du Roi démon ?

- Si tu ne veux pas mourir maintenant, tu devrais t'abstenir de poser ce genre de questions, Zak'. Elle crache le surnom du garçon comme une insulte à part entière. Elle n'en a plus grand-chose à faire qu'il comprenne sa nature maintenant. Au contraire. Qu'il comprenne qu'il vient de demander à une démone s'il peut caresser sa queue. Elle plonge son regard encore enflammé de colère dans celui du jeune homme.

- Non. Tu ne peux pas y toucher. Si ça reste un ordre qui ne permet pas la désobéissance au risque d'y laisser la peau, elle s'efforce à ne pas y influer du pouvoir de persuasion. Malgré tout, elle aime bien Zakarias. D'une voix plus calme, elle essaie de reprendre. Écoute, je suis désolée pour cette réaction, mais cette écharpe n'est pas... n'est pas...

Sa vision se trouble et sa tête tourne un peu. Elle ferme les yeux, pose sa main sur son front et son coude sur le comptoir. C'est quoi ça encore. L'alcool ? Elle reste ainsi quelques minutes qui lui semblent duré des heures. Puis, quand elle se sent mieux, elle relève délicatement sa tête.
- Zakarias, je...

"Je" quoi ? Je suis désolée ? Je ne suis pas une ennemie ? Tu parles. Tamamo regarde l'extrémité de sa queue en soupirant. S'il comprend, elle ne niera pas, mais elle ne peut pas avouer être une démone tant qu'elle n'est pas sûre qu'il ait fait tous les liens. Elle note pour elle-même de ne plus jamais boire d'alcool.

KoalaVolant

23/03/2023

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Five thousand people with designer drugs

Don't threaten me with a good time

It's a hell of a feeling though

Zakarias n’entend pas l’appel. Son regard est vague, car il se concentre pour reprendre ses esprits et refermer les portes. Quel désagréable sentiment qu’est celui de donner raison à d’autres. Il s’est entêté à dire que tout va bien, qu’il n’y avait pas de problèmes, sans doute parce qu’il ne veut pas qu’il y ait. Il peut se débrouiller tout seul sur ce point. Ça serait triste qu’un futur exorciste ne soit pas capable de s’exorciser soi-même. Ou faire en sorte qu’il n’ait pas à en arriver là. « Hein ? Oui, c’est moi. » Jusqu’à preuve du contraire. Il accompagne sa réponse avec un rictus amer, voir agacé. Il a beau avoir ses qualités, il a aussi ses défauts et le plus gros reste cette fierté démesurée. Faire preuve de faiblesse, c’est la plus grande honte qu’il peut éprouver et quand il a honte, il l’a en travers de la gorge.

Alors parler de ses cours, même si ce n’est pas avec la meilleure personne, ça l’aide à se changer les esprits. À se concentrer sur quelque chose. « On peut dire ça, oui. » Zakarias n’a pas l’air très convaincu par ce qu’il vient de dire, mais en même temps c’est peut-être le mieux à faire plutôt que d’en parler ouvertement devant des civils qui vont : au mieux, pas le croire. Au pire, le croire fou. « Je n’y connais pas grand-chose. Un tank, il me semble que ça fait qu’encaisser. Du coup, ma classe ça serait plutôt un guerrier. Ou un chevalier. Mon rôle n’a pas vraiment de grosses armures ou de défense élevé. Ça parait dingue, hein ? Parfois, j’aimerais que ça soit réel. » Pour le moment, il s’ennuie ferme et c’est à se demander s’il aura vraiment l’occasion de mettre en pratique tout ce qu’il a appris. « Ça t’intéresse, le jeu de rôle ? »
Quelques connaissances à lui en sont passionnés. Ils adorent ça et ils passent la plupart de leur temps enfermés dans leur chambre, à rester entre eux, dans leur univers et leurs imaginations débordantes. Zakarias ne s’est jamais intéressé à cette pratique. Sans doute parce qu’il ne tiendrait pas en place plus d’une demi-heure, entre quatre murs.

Un demi-heure, c’est ce qui s’est écoulé depuis le début de cette conversation et il n’aura pas fallu plus de temps pour qu’il l’énerve. Zakarias se fige et se met même instinctivement sur ses gardes. Il a un mouvement de recul, sans exagération, puisqu’il n’avait pas bougé de sa place. Un arrêt sur image se fait, sous le coup de la surprise. Sa question était un peu bizarre, mais quand même ; menacer sa vie pour une écharpe.

Il est déstabilisé, il ne sait ni quoi penser, ni comment réagir. Cette fois-ci, il ne l’avait pas loupé, ce détail qui en disait beaucoup. D’où le fait que son regard s’éclaire d’une certaine méfiance face à cette réaction quasi-animale. Il fait signe discrètement au barman d’arrêter de le servir, conscient qu’il avait besoin de tous ses esprits si jamais cela devait dérailler. Pourtant, il se sent fatigué. Si fatigué. Une profonde envie de dormir qui rend son geste moue et finalement, inexistant. Plein de contradiction, il en reprend un. Il le boit, il attend, il somnole, il ne répond pas à ses menaces sans aucun voile.
Un nouveau silence se fait et finalement, il a fermé les yeux à nouveau. Il ne sait pas écroulé, il s’est accoudé. Son sourire n’est plus niais ou franc. Il donne une impression sournoise, une impression “d’autres”.

« Je ? Tu vas me mordre ? Essaye pour voir. Évite simplement le cou, j’aimerais éviter d’avoir une marque à expliquer à mes professeurs. Les rumeurs vont vites et sont tout aussi vite déformées. Ça va devenir gênant. Pour toi, pour lui et pour moi. » Provocateur, la langue a néanmoins fourché et il est facile à comprendre que ce n’était plus tout à fait Zakarias qui parlait, mais bien la possessive qui veille sur son favoris.

ft. Tamamo

Cactus

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Ft. @Zakarias Angström Dans un bar

Tamamo secoue négativement la tête. Elle ne connaît rien aux jeux de rôles. Elle n'est dans cette époque que depuis peu. Elle a pris des souvenirs qui ne sont pas d'elle est a dû mélanger les termes. Elle hoche la tête à la réponse du jeune homme mais l'alcool commence à être mauvais. Autant pour elle pour que pour lui. Elle ignore si c'est Zakarias qui donne l'impression de s'endormir, ou si c'est elle. La démone frémit de froid et elle s'aperçoit que sa température a chuté. Mauvais. Très mauvais. L'humain semble reprendre un minimum conscience et doit se rendre compte qu'il est en train de dévoiler des choses, parce qu'il confirme que ce n'est qu'un jeu de rôle. "D'une certaine façon". Elle répond un vague "Je vois" à peine audible. La tête lui tourne. Cependant, elle comprend la question et elle arrive à sourire.

- Non, pas vraiment. Il me semble qu'Aoi en faisait. Elle m'en a parlé, mais je n'ai pas dû bien écouter. Maintenant que tu le dis, je me souviens vaguement qu'elle m'a dit que le tank est souvent lourdement armé pour prendre les dégâts. Mais personnellement, ça ne m'a jamais vraiment intéressée.

...

Ce qui est sûr, c'est qu'elle a bien capté le mouvement de recul du jeune homme. Tss. Elle se frappe mentalement et le regarde sa réaction la plus... Calme du monde alors qu'elle vient de le menacer, "pour une écharpe". En tout cas, pour lui, c'est seulement ça. Une écharpe. Elle fronce les sourcils, pas convaincus de quelque chose. Zakarias lui a bien dit qu'il était du genre à foncer, non ? Alors pourquoi est-il aussi... Apathique. Son mouvement, bien que naturel lui semble dangereusement lent. Elle penche la tête essayant de comprendre pourquoi, lui si bavard, si vivant, semblait soudainement... Un frisson la traverse quand elle pense comprendre. Il n'est pas "seul" ? Elle se retient de lui retirer son verre. Après son éclat sauvage, il serait mal venu de faire un geste dans sa direction.

Il y a quelque chose qui change alors sur Zakarias. Ses traits fins et légèrement naïfs se tordent dans un sourire faux. Elle ne pense pas être assez bien placée pour le connaître parfaitement, mais là, elle à presque l'impression de se regarder dans un miroir. Elle plonge son regard dans les yeux de Zakarias et un nouveau frisson la traverse. Il n'est pas seul. Et ça se confirme quand il parle. Tamamo grimace. Ce garçon appartient à un autre démon ?

- Ah. Non. Je ne vais pas te mordre. Ni dans le cou, ni ailleurs. Nous ne sommes pas assez... Proche. Je voulais simplement te présenter mes excuses. Ma réaction était complètement disproportionnée. Mais ça ne sert à rien, il n'y a rien à excuser dans ce que j’ai dit. "La vérité, c'est que je suis un démon renard, Zakarias. Mais, à moins que tu le comprennes de toi-même tu n'en seras rien."

Elle commande un verre d'eau fraîche et montre le jeune homme au barman. On ne sait jamais, ça peut être utile. Elle ne préfère pas toucher au verre. Pour être sûr que Zakarias ou qui que ce soit d'autre ne pense pas qu'elle souhaite le drogué.

- Tu devrais peut-être rentrer à ton académie ? Tu sembles fatigué.

Elle ne veut pas qu'il dise "ouais, je devrais". Mais il est peut-être plus sûr pour lui de partir loin d'elle ? Pour une fois, elle se sait responsable de ce qui vient de se passer alors qu'elle ne voulait pas ça. Elle l'aime bien ce petit. Elle se sent presque maternelle. Comme avec Lana.

KoalaVolant

23/03/2023

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L’atmosphère s’allège, avant de retomber de plus belle. Zakarias lui sourit et se sent un peu moins stupide. Ou plutôt, moins seul face à l’inconnu qu’est le jeu de rôle. « Disons que si c’est comme les chars d’assauts, ils sont plutôt lourdement protégés, mais en soit ils n’ont pas beaucoup d’armes. Ils en ont une principale, mais ils avancent bêtement en ignorant les tirs et en forçant le passage. » Même s’il refuse de l’admettre, son comportement au combat ressemble beaucoup à cette description d’un char d’assaut. Il préfère continuer à croire qu’il a une certaine subtilité en combat, dont celle de faire preuve d’honneur en affrontant de front son adversaire. Un peu comme maintenant. Il n’est pas en pleine possession de ses moyens avec tous ces alcools ingérés et cette fatigue cumulée, voir forcée. Malgré cela, il a l’air de vouloir s’entêter ; « Moi non plus. Ça ne m’a jamais vraiment intéressé. Ceux que je vois en faire, ils restent enfermés dans une pièce pendant des heures. Comment on peut rester enfermer pendant tout ce temps ? Je ne pourrais pas. C’est mieux en grandeur nature. »

Il a du mal à suivre la conversation. À rebondir. À échanger. À trouver quoi raconter sans que cela sème le doute dans son esprit. Un doute de plus en plus grandissant et en même temps, une impression misérable s’accentue. S’il a vu juste, il se sent stupide et nul. Cette confiance, cette assurance, s’affaisse comme un château de carte et à nouveau cette peur des conséquences. Des jugements. Une pression infligée uniquement par sa personne qui tombe sur épaule, comme une chappe de plomb. À moins que cela soit la fatigue. C’est probablement ça.

Il a craqué. Il s’est endormi et elle en a profité.
« Voyez-vous ça. » souffle-t-il dans un rire sifflé en se redressant, avec cet air somnolent et apathique. Cette sournoiserie accrochée à son visage en dit long, mais contrairement à elle, elle n’avait pas encore retrouvé toutes ses facultés. « Disproportionnée ne serait pas le mot que j’aurais employé. J’aurais plutôt dit ; démoniaque. Mais soit, allez : j’accepte. J’accepte tes excuses, faisons comme s’il ne s’était rien passé. Faisons comme si je m’étais assoupi et que j’avais fait un cauchemar. Peut-être même que je rêve encore et que tout ceci n’est que le fruit de mon imagination. »

Cela sonnait faux. Terriblement faux. Il repousse son verre avec une pichenette, mimique étrangement féminine venant d’un homme. « C’est ce qu’il aurait dit. Moi non. Une menace pour une menace renarde, je te conseille de ne pas toucher à un seul de ses cheveux où tu auras à faire à moi. Ce serait dommage d’arracher une si “belle écharpe” et la tâcher de rouge. » À peine voilée, autant que la menace de meurtre pour un simple accessoire, Zakarias ne regarde plus Ayame. Pas directement. Ses yeux, devenus d’un rouge sang, ont rompu le contact et il a pivoté sur sa chaise pour se mettre face au comptoir. Pourtant, il la gardait à l’œil, du coin de celui-ci et il continuait de sourire. Heureusement pour eux que le barman était pris par d’autres clients un peu plus loin et que rien ne les mettait en lumière. Sans quoi, un incident diplomatique serait si vite arrivé.

« Non. Je ne veux pas retourner là-bas. Je ne suis pas fatigué. Je viens seulement de me réveiller. Que dirais-tu qu’on aille faire un tour dehors ? » Sa phrase s’est esquissée avec malice au début, mais sur la fin elle a été moins assurée. Zakarias penche la tête vers l’arrière pour prendre une profonde inspiration et il a léger sursaut, comme un enfant qu’on vient de surprendre à dormir sur son pupitre. « J’ai besoin de prendre l’air. » annonce-t-il plus pour prévenir que par invitation. Il finit par se lever de sa chaise et titube en se tenant la tête. Une migraine carabinée. Il ne manquait plus que ça. Il faut vraiment qu'il arrête de boire.

ft. Tamamo

Cactus

Don't threaten me with a good time.

Ft. @Zakarias Angström Dans un bar

Tamamo hoche la tête. Elle voit très bien l'image. Pourtant, elle ne fait pas vraiment mine de poser de nouvelles questions. Les jeux de guerres des humains ne l'ont jamais vraiment intéressé et elle a peur de paraître ailleurs si Zakarias lui en parle d'avantage. Elle regrettera plus tard de ne pas avoir continué la conversation sur les chars d'assaut et leur manie de se foutre des tirs ennemis. Il termine sur le fait que cela se passe dans une pièce fermée et assis... Il faut à la démone un temps de réaction pour comprendre qu'il parle seulement des jeux de rôles étant donné que c'est de ce qu'elle-même à parler. "Ils devraient faire ça en plein air, ça serait plus immersif. Non ?" Mais elle ne dit rien de plus, convaincu par la non-pertinence de cette question.

C'est compliqué pour les deux jeunes gens. La renarde apprend qu'elle a l'alcool mauvais en réagissant au quart de tour lorsque l'humain pose la question fatidique. S'en suit alors une drôle de conversation où elle ne sait pas s'ils sont toujours tous les deux, s'ils sont passés à trois ou si elle s'adresse totalement à une autre personne. Après une sorte de dissociation, l'humain se fait provocateur, plus agressif et surtout beaucoup moins avenant et agréable. Si sa voix semble globalement être la même, ça sonne faux. La renarde grogne quand elle comprend qu'elle n'est plus en bonne compagnie. Zakarias est quelque part au fond de lui, et le démon a pris place aux commandes. Tamamo se décale doucement dans une position qui lui facilite une fuite s'il vient à l'idée à l'autre démon de l'attaquer. Sous forme primaire, Tamamo aurait les oreilles plaquées en arrière et tous les crocs dehors, mais là, elle ressemble d'avantage à une jeune femme complètement fêlée qui grimace à un garçon. Elle claque la mâchoire quand l'autre menace de lui arracher sa queue. Elle en a déjà perdu huit, il est hors de question qu'on lui vole sa dernière.

- Encore faudrait-il qu'il y ait une raison pour que tu essaies. Pas un seul de ses cheveux ? Marché conclu. Je ne toucherais pas ton humain. Tu veux des lunettes de soleil ? On dirait que tu as les yeux qui piquent.

Les yeux rouges ne choquent pas Tamamo. Au contraire, elle les trouve fascinant et se demande si c'est la couleur naturelle du démon. Après tout, ceux d'Ayame on prit une teinte dorée, qui est la sienne. Cependant, sa blague provocante n'est qu'une façade pour garder son calme. Elle ne peut pas toucher le gamin mais rien ne l'empêche de faire un bain de sang dans le bar... Si ?

Mais elle ne voulait pas vraiment laisser cette image d'elle au jeune homme. Qui d'ailleurs, semble revenir à lui. Elle ignore qui lui répond de ne pas vouloir rentrer à l'académie, mais elle se dit qu'elle à passer assez de temps avec lui. Elle penche la tête sur le côté quand il sursaute puis elle lâche la pression cumulée en finissant son verre. Il veut prendre l'air. Normal. Il ne semble pas se souvenir de ce qui vient de se passer. C'est sans doute pour le mieux.

Alors qu'il se lève pour rejoindre la sortie, elle fait de même mais se dirige vers la table de ses amis. Et comme un tank qui n’en a rien à foutre des tirs ennemis, elle plaque ses mains sur la table pour avoir l'attention des gamins.

- Qui est le moins bourré de vous tous ? Pas de réponse. On la regarde, abasourdi. Elle grogne et passe son regard sur chacun d'eux. Ne me faites pas répéter, je ne suis pas d'humeur.

Un des types se met alors à rire, suivi des autres. "Elle est cinglée" fuse quelque part dans l'hilarité. Tamamo se retient fort d'user son pouvoir. ~~(Déjà c'est pas encore validé)~~ L'alcool à des effets inconnu et elle n'a pas vraiment envie de le découvrir.

- Je répète gratuitement pour vos cerveaux déficients. Lequel d'entre vous est le moins bourré ?

Finalement, les regards se tournent vers une seule et même personne. Tamamo le fixe et soupire. Bon sang qu'ils sont lent. Si c'est ça les camarades de Zakarias, tu m'étonnes qu'il fonce dans le tas sans les attendre..."

- Bien. Alors écoute. Je te demande de veiller à ce qu'il n'arrive rien à Zakarias. S'il lui arrive un seul truc qu'il en soit auteur ou non, je t'en tiendrais responsable.
- Euh... Ok ?
- Bien.
Elle le fixe, attendant patiemment. Finalement il comprend que sa mission est imminente et il court derrière le jeune exorciste. Elle soupire, rage intérieurement et retourne à son verre. Tamamo fixe celui de Zakarias et se gratte la tête. Il a payé sa part où il a dans l'idée de revenir plus tard ? Elle appelle le barman et indique payer pour les deux. Tant pis si Zak' n'est pas content. Elle s'excuse également de son comportement plus tôt, laissant un pourboire en plus. Et puis, tel un fantôme dans la nuit, elle s'éclipse.

KoalaVolant

23/03/2023

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Don't threaten me with a good time

It's a hell of a feeling though

Un silence presque sifflant se fait. Elle n’est pas sourdre à la provocation, mais elle a aussi la contrainte du temps. Le temps lui manque. Cet esprit, aussi simplet et naïf soit-il, est solide. Il reprend très vite les commandes une fois réveillé et elle ne pourra pas s’imposer bien longtemps. Entre cette réalité et les propos d’Ayame, cela l’agace. Elle siffle un soupir, coincé entre ses dents. « J’ai déjà ce qu’il me faut. » En effet, ces lunettes de soleil que le garçon avait déjà à l’entrer n’avait pas quitté tout du long son nez. Elles étaient toujours là, bien qu’elles aient lentement glissés et qu’il lui a fallu les remonter d’une simple poussée du majeur (non sans adresser un doigt d’honneur subtilement caché, au passage). Elle s’en va et Zakarias revient à lui.
Il n’a, apriori, aucun souvenir de ce qui vient de se passer. C’était difficile à jauger cependant, puisqu’il semblait plus perdu qu’autre chose. Il ferme un œil, soupir et est contraint de l’admettre : ça devient vraiment compliqué, pour une raison qui lui échappe cependant.

Il se sent comme subitement à l’étroit. Étriqué entre deux murs, qui se rapprochent l’un contre l’autre lentement. Deux pressions qui l’écrasent et qui ajoutent une fatigue supplémentaire, en plus de l’alcool. C’est à peine s’il s’excuse, qu’il est déjà reparti dehors. C’est lui ou ça s’est rafraichi ? En tout cas, il a frisson.

Le jeune homme s’éloigne un peu. Assez pour ne plus entendre les fumeurs jacter devant la porte du bar, trop peu pour que l’un de ses amis, qu’il voulait rejoindre à l’origine, parvienne à le rattraper. Son air est confus et il s’adresse à Zakarias d’un air inquiet.

« - Ça va ?
- Euh… Ouai ? Pourquoi tu m’poses cette question ?
- On m’a demandé de te raccompagner.
- Te donnes pas cette peine. J’t’ai dit que ça va. J’peux rentrer tout seul au campus. Va finir la soirée avec les autres. »

Lui qui avait pour projet de s’asseoir et attendre un peu pour reprendre ses esprits, il balaye très vite cette idée. C’est du calme dont il a besoin, pas d’un petit chien qui le suit partout. Alors il avance vers l’Académie. Il traine de la patte et hésite à prendre le bus pour gagner un temps de sommeil précieux.
Ce qu’il n’avait pas prévu en revanche, c’est que son ami ne tienne pas du tout compte de ses consignes et qu’il continue de le suivre. En effet, Ayame lui a fait forte impression et à choisir entre les deux, le plus terrifiant n’était finalement pas Zakarias, mais bien cette folle qui semblait lui avoir subitement jeté une malédiction sur les épaules. C’est comme s’il craignait qu’elle soit encore à ce bar, à l’attendre pour qu’il fasse son rapport. « Arrête ça ! T’es lourd ! En plus, c’est super glauque. Je suis conscient, je vais bien, je peux me débrouiller ! » rugit Zakarias à l’encontre de ce pauvre gars, qui se fige et revoit son jugement.

Peut-être que si en faites, il lui faisait plus peur. Car contrairement à cette femme, il sait ce dont l’écuyer est capable avec ou sans une épée dans les mains dès l’instant où il décide de régler ses problèmes avec ses poings, puisqu’il fait équipe avec lui de temps en temps.

Par précaution, il dresse ses mains en signe de reddition et prononce en bafouillant un peu : « O-ok, mais j’lui dit quoi à ta copine si je la recroise ? » - « Dis-lui que je suis rentré et que je suis allé me coucher. » Zakarias inspire profondément et hausse les épaules, conscient que lui crier dessus n’était pas une solution. Sur ses mots, il parvient à chopper un bus cinq cents mètre plus loin et à retrouver son dortoir au bout d’une demi-heure de trajet.

La nuit sera longue. Le lendemain plus encore.

ft. Tamamo

Cactus